(BFI) – Le Cameroun, à travers le ministre des Forêts et de la Faune (Minfof), Jules Ndongo Doret (photo) a bénéficié, le 28 août dernier, d’un don de 1,14 milliard de Fcfa, du Japon, pour soutenir les efforts de lutte contre le braconnage et préserver la biodiversité du pays. Il comprend 16 véhicules pick-up, quatre groupes électrogènes et trois systèmes d’analyses géospatiales, destinés à renforcer les actions du gouvernement sur le terrain.
« C’est un don important pour une administration de terrain qui a besoin de matériel efficace pour être présente là où les faits ont lieu, là où l’exploitation forestière se déroule afin que nous puissions réagir rapidement et engager les contentieux », a déclaré à la radio nationale Jules Ndoret Ndongo (photo), ministre des Forêts et de la Faune.
Le matériel fourni sera utilisé pour soutenir le Système informatique de gestion des informations forestières de deuxième génération (Sigif 2) et les check-points mis en place dans le cadre de ce système, apprend-on. Le Minfof prévoit qu’avec l’implémentation du Sigif 2, le Cameroun devrait voir une augmentation de 25 à 30 % des recettes fiscales liées aux taxes forestières, grâce à une meilleure maîtrise de la production forestière taxable et une prise en compte plus complète des sources d’approvisionnement en bois.
Selon des données du Minfof (2018), le Cameroun possède environ 22 millions d’hectares de forêts, soit près de 46% de sa superficie totale. Parmi celles-ci, 26 000 hectares sont classés comme forêts de plantation. Les principales causes de déforestation sont la conversion des terres pour l’agriculture, la récolte de bois de feu, l’exploitation minière et les infrastructures. L’exploitation forestière illégale et non durable contribue également à la dégradation des forêts. L’abattage illégal est un problème majeur, aggravé par une réglementation insuffisante et un manque d’application efficace des lois.
À travers ce don, le gouvernement japonais souhaite soutenir les efforts du Cameroun pour une gestion durable de ses forêts et la préservation de sa biodiversité. Le chargé d’affaires par intérim de l’ambassade du Japon a souligné que la préservation et l’exploitation durable des forêts représentent un défi commun pour le gouvernement nippon et le Cameroun, d’où le soutien apporté par son pays.