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Le groupe hôtelier La Falaise ferme ses trois hôtels de Douala à cause du Covid-19

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(BFI) – Manque de clients, personnel en chômage technique, baisse drastique du chiffre d’affaires, fermeture des établissements… Les effets du Covid-19 dans ce secteur sont négatifs.

C’est l’une des conséquences économiques directes du Covid-19. Après avoir congédié une partie de son personnel, le groupe hôtelier a finalement fermé ses trois hôtels situés aux quartiers Akwa, Bonanjo et Bonapriso.

Cette décision, explique-t-on au sein de la chaine hôtelière, est motivée par le manque de clientèle causé par le Covid-19. Si l’empire du milliardaire camerounais Pascal Monkam, n’avance pas de chiffres, les pertes sont jugées considérables en cette période de crise sanitaire qui frappe de plein fouet le secteur du tourisme et particulièrement l’hôtellerie. Le confinement étant la règle dans plusieurs pays.

Toutefois, le groupe hôtelier se dit prêt à rouvrir dès la fin de la pandémie. Rappelons qu’en plus de sa chaîne hôtelière au Cameroun, notamment à Douala, Yaoundé et Bafang, Pascal Monkam est promoteur d’établissements hôteliers en Afrique du Sud.

Secteur en chute

La chaîne des hôtels « La Falaise » n’est pas la seule à être touchée par la crise du secteur hôtelier causée par le Covid-19. « Il n’y a plus de mariages, de séminaires, d’ateliers et ou autres cérémonies que l’hôtel accueille régulièrement. Le nombre de clients a aussi chuté. Nous n’accueillons que les personnes mises en quarantaine par le gouvernement », révèle un employé de l’hôtel Saffana de Douala, un des établissements hôteliers réquisitionnés par l’Etat du Cameroun pour isoler les suspects du Coronavirus.

La quasi-totalité des établissements hôteliers du Cameroun, tout standings confondus, subissent de graves perturbations fonctionnelles : réduction du personnel, service minimum, mise en chômage technique des employés, ou arrêt des services, cessation d’activités et fermeture pure et simple. Ibis, Akwa Palace, Planet Hôtel, Princes de Galles ou encore Vallée des Princes, ont tous procédé à une réduction du personnel.

« Nous avons une baisse importante d’activités. La fréquentation et le régime de séjour des clients ont baissé de plus de 80%. Nous n’avions plus le choix que de réduire le personnel à l’essentiel », a confié un responsable de l’hôtel Bano Palace, établissement hôtelier situé au quartier Akwa.

A Akhéna hotel, la même décision a été prise. « Le personnel est mis en chômage technique depuis trois semaines. Nous nous adaptons à la situation de crise en espérant fonctionner normalement dans un bref délai », espère A. Nguentsop, employé de cet hôtel, mis en chômage technique. 

Mesures douloureuses

D’après Chantal Lewat, présidente du Syndicat Patronal des industries de l’Hôtellerie et du Tourisme (Spiht), « la situation des hôtels est catastrophique au Cameroun. Les patrons du secteur ont déjà connu de gros manques à gagner avec la Coupe d’Afrique des Nations retirée au Cameroun en 2019, le report du Chan 2020, cette fois nous faisons face au coronavirus qui a obligé les autorités à fermer les frontières et à restreindre les rassemblements. Nous sommes dans l’obligation de prendre des mesures douloureuses tout en espérant une réaction de soutien du gouvernement à l’endroit des opérateurs du secteur du tourisme et des loisirs ». 

Le Cameroun dispose d’un parc hôtelier composé de 1 722 hôtels, toutes catégories confondues, selon un rapport intitulé « Cameroon destination » publié en 2018 par le ministère du Tourisme et des Loisirs. Soit une capacité d’accueil de près de 3 000 lits. Selon la Banque Mondiale, le tourisme et les secteurs parallèles ont dégagé en 2016 près de 5,3% du Budget d’investissement local. Alors que l’opérateur Jumia Travel, spécialisé dans le courtage en voyages, la réservation en ligne des hôtels et des billets d’avion, indiquait en 2017 des recettes de 632 milliards de FCFA, soit une part de 3,2% dans le Produit intérieur brut. Le secteur offre plus d’un million d’emplois directs et indirects.

Placide Onguéné

Rédaction
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