(BFI) – L’accroissement de la production agricole demeure la principale priorité du gouvernement congolais, en raison de la menace croissante de crise alimentaire mondiale. Dans un message à la nation, le 14 août, le président Denis Sassou N’Guesso a réitéré son soutien en faveur de la modernisation du secteur agricole national.
Parmi les solutions envisagées en vue d’accroître la capacité de production du pays, le chef de l’État congolais a mis le doigt sur l’accès à l’eau au moyen de l’irrigation censée favoriser une utilisation efficace du réseau hydrographique au profit du développement agricole. L’introduction de la bonne pratique d’irrigation devrait permettre aux paysans d’être à l’abri des aléas climatiques et favoriser la gestion de la fertilité des sols, la sélection des cultures à valeurs élevées, le contrôle des ravageurs et les maladies touchant les plantations.
Denis Sassou N’Guesso a enjoint au gouvernement de relever le niveau de production des engrais agricoles, grâce aux gisements de phosphate, de potasse et d’importantes réserves de gaz dont dispose le pays. Les gisements de phosphate et de potasse situés essentiellement dans la plaine côtière, dans le département du Kouilou, sont réputés de bonne qualité. Avec un rayon de 50 km du port en eau profonde de Pointe-Noire, le pays pourra exporter facilement une partie de sa production d’engrais et s’imposer comme un acteur-clé dans la lutte contre la crise alimentaire mondiale.
Le chef de l’État a insisté sur le suivi de la mise en œuvre du Plan de résilience sur la crise alimentaire, ainsi que du Plan national de développement 2022-2026. « La réponse structurelle la plus pertinente réside dans le développement de l’agriculture au sens large. Il s’agit de créer les conditions d’une agriculture nouvelle qui accroît notre capacité de production et réduit nos importations des denrées alimentaires. C’est pourquoi, au-delà des slogans incantatoires et stériles, l’agriculture au sens large doit se matérialiser par des résultats substantiels. Nous en avons les potentialités », a-t- il déclaré.
Notons que le Congo dépense entre 500 et 700 milliards de francs CFA par an dans l’importation des produits alimentaires. Par exemple en 2021, le Congo a importé plus de 210.000 tonnes de blé, une matière première indispensable à la fabrication du pain. L’envolée du prix de la farine de blé inquiète les autorités congolaises, car la tonne de blé a atteint actuellement entre 380 et 450 dollars, contre 250 dollars auparavant. La flambée des prix alimentaires frappe également des produits comme l’huile végétale, le riz, le sucre, les congelés (viande, poulet, cuisse de poulet, poisson).