(BFI) – Au Cameroun, les automobilistes peinent depuis plusieurs mois, à obtenir leurs titres de transport — permis de conduire et cartes grises notamment — en raison d’un engorgement massif des services, provoqué par la digitalisation des procédures. Face à cette situation qui pénalise des centaines de milliers d’usagers, le ministre des Transports, Jean Ernest Massena Ngalle Bibehe, a annoncé une série de mesures correctives, applicables dès le 1er juillet 2025.
Selon les informations du ministère des Transports, ces nouvelles dispositions incluent notamment l’approvisionnement régulier et suffisant en supports sécurisés pour la production des titres, afin de suivre le rythme accru généré par la digitalisation ; le renforcement du dispositif technique d’impression, permettant une production continue, 24 heures sur 24, dans tous les centres concernés. Et aussi, le traitement effectif de toutes les demandes en attente, qu’elles aient été déposées sous l’ancien ou le nouveau système numérique.
Lancée le 2 décembre 2024, la digitalisation des procédures visait à simplifier les démarches administratives et à rendre les titres de transport plus accessibles. Elle permet désormais aux usagers d’effectuer leurs demandes en ligne, sans déplacements répétés ni recours aux intermédiaires. Saluée par le public, l’initiative a toutefois provoqué un afflux massif de demandes, rapidement supérieur aux capacités logistiques disponibles.
« Avant la réforme, les centres physiques n’étaient capables de traiter qu’environ 2 000 à 3 000 demandes par jour, limitées par les contraintes matérielles et humaines. Avec la plateforme en ligne, ce volume a littéralement explosé, atteignant plus de 15 000 requêtes quotidiennes pendant les premières semaines suivant le lancement. Une capacité inédite, mais qui a rapidement mis à mal la chaîne logistique, notamment l’impression et la livraison des documents physiques » a confié une source proche du dossier. Ainsi, avec ces mesures annoncées, le gouvernement espère non seulement rattraper le retard accumulé, mais aussi instaurer un système plus fiable et plus rapide à long terme.