(BFI) – La crise en Ukraine démontre au monde entier et en particulier aux pays pétroliers de la région d’Afrique subsaharienne l’impérieuse nécessité de promouvoir l’exploitation des gisements de gaz, tout en mettant un terme définitif au torchage, une pratique source de gaspillage et de pollution très nocive pour l’environnement.
Bien que ressource non renouvelable à l’instar du pétrole, le gaz offre d’importantes opportunités de développement aux pays producteurs. Sa mise en valeur implique de lourds investissements dans la recherche, l’exploration, la production et l’exportation.
Depuis plusieurs années, les Etats et les organismes spécialisés dans la protection de l’atmosphère déconseillent de brûler le combustible sur les champs gaziers en préconisant de le récupérer et le transformer en électricité. L’autre approche consiste notamment à l’exporter vers les pays qui en accusent le besoin.
Pour le cas de la République du Congo, la volonté de valoriser le secteur gazier a été exprimée de façon claire en 2006 à travers la tenue, à Pointe-Noire, d’une table ronde consacrée à cet hydrocarbure. Celle-ci avait débouché sur la construction de la Centrale électrique du Congo qui fournit, à partir du gaz, plus de la moitié de l’électricité consommée dans le pays.
L’engouement observé depuis quelque temps envers le gaz devrait inciter d’autres compagnies pétrolières à s’engager dans la production de cette matière première ou dans l’exploitation de ses gisements. Ce qui permettrait aux Etats producteurs de disposer des moyens de développer les secteurs jugés à faible productivité.
André Noir