(BFI) – Les matinées du PAT (Plan d’accélération de transformation) se sont poursuivies le 7 mars dernier à Libreville où, les réalisations et perspectives du pivot social ont été présentées. Le ministre de la Santé qui a indiqué qu’une stratégie anti-Covid a été mise en place et un Code de santé publique élaboré, a indiqué que 248 structures sanitaires seront réhabilitées sur l’ensemble du territoire national.
Pour la mise en œuvre du Plan d’accélération de la transformation (PAT) dans le secteur Santé, a fait savoir le ministre de la Santé le 7 mars, le 1er objectif était le renforcement du cadre institutionnel. Il fallait donc élaborer le Code de la Santé publique, actuellement en examen au Parlement. «Après ce Code, il fallait s’attaquer au fonctionnement de nos hôpitaux», a déclaré Guy Patrick Obiang selon qui, les «structures sanitaires n’avaient pas de vision». Elles fonctionnaient au jour le jour sans projets médicaux d’établissement décrivant leurs objectifs à court, moyen et long terme et centrés sur l’accueil et la prise en charge du patient. «Nous avons mis en place les comités médicaux d’établissement et élaborer des projets médicaux qui existent dans tous les CHUR et CHR», a-t-il fait savoir.
S’il assure qu’ils permettent de faire l’évaluation de la performance attendue quant aux objectifs assignés aux structures sanitaires, il a également indiqué qu’un centre national d’aptitude médicale a été mis en place pour être désormais, le seul habilité à délivrer des certificats médicaux aux professionnels qui en ont besoin. «Les certificats médicaux étaient établis par n’importe quel médecin sans compter les réseaux illicites», a commenté le ministre de la Santé pour qui, ce centre a réglé ce problème. «Nous travaillons aussi avec le ministre de l’Education nationale dans ce sens pour les élèves» a-t-il informé.
Opérationnalisation des départements sanitaires
Le 2e objectif, a-t-il fait savoir, était l’opérationnalisation des départements sanitaires. L’idée, avoir dans toutes les régions du Gabon un minimum de prestation de soins. «Sur le plan infrastructurel, les investissements se sont arrêtés au ministère de la Santé en 2012», a déclaré le ministre soulignant que cet état de fait a entraîné la vétusté des infrastructures, la détérioration de la qualité de prise en charge des patients, l’altération des plateaux techniques. Il fallait donc renverser la tendance par l’opérationnalisation des départements sanitaires. Dans ce cadre, un plan d’investissement prioritaire du secteur Santé allant de 2020 à 2023 a été présenté au Premier ministre. Sur la base de ce plan, 48 chantiers ont démarré et concernent la réhabilitation de certaines structures.
«En 2022 nous allons passer de 48 à 248 parce que l’objectif pour 2022 c’est la réhabilitation de 100 dispensaires», a indiqué Guy Patrick Obiang. En matière de ressources humaines, il dit s’être rendu compte qu’en dehors de la capitale gabonaise, le reste des départements sanitaires sont des déserts médicaux souffrant d’une insuffisance de médecins et infirmiers. N’ayant pas sur le plan national, des personnels pouvant répondre à la demande dans l’immédiat, 169 professionnels de santé cubains ont été déployés pour renforcer les départements sanitaires. «Dans la plupart des localités, nous avons au moins un médecin ou une infirmière pour assurer les soins aux populations», a-t-il déclaré. Selon lui, ces médecins cubains ont permis de renforcer la qualité des prestations. Au CHU d’Owendo par exemple, des neurochirurgiens pratiquent désormais la chirurgie du cerveau.
Cédric Boyomo