(BFI) – Une décision importante vient d’être prise pour alléger le coût des chantiers de construction au Gabon. L’arrêté ministériel n°000131/MEFDPLVC du 30 juillet 2025 a été publié au journal officiel le 13 août 2025, suspendant la Taxe sur la Valeur Ajoutée (TVA) sur plusieurs matériaux de construction essentiels.
Le gouvernement gabonais a officialisé la suspension temporaire de plusieurs exonérations. Cette décision actée par des arrêtés signés par le ministre de l’économie, des finances, de la dette et des participations, Henri Claude Oyima, fait suite à une constatation alarmante des pertes financières significatives pour l’Etat. Cette mesure s’inscrit dans la politique de lutte contre la vie chère et vise à stimuler le secteur du bâtiment et des travaux publics.
Selon l’article 2 de l’arrêté, la suspension de la TVA concerne les opérations de production, d’importation et de vente de ciment, de sable et de gravier. Cette mesure est valable pour une période de six mois sur l’ensemble du territoire national, à compter de la date de signature de l’arrêté.
Pour le ciment, la suspension de la TVA s’applique non seulement à la vente du produit fini, mais aussi à l’importation et à l’acquisition locale des intrants et matières premières nécessaires à sa production, tels que le charbon, le plâtre et le fer. La mesure couvre toutes les catégories de sable, qu’il s’agisse de sable marin, de rivière, de dune ou de concassage, et tous les types de gravier (calcaire, granite, grès quartziques) sont également concernés par cette suspension de taxe.
Un impact attendu sur les prix à la consommation
En rendant ces matériaux moins chers, le gouvernement espère voir une réduction des coûts de construction, que ce soit pour les grands projets d’infrastructures ou pour les particuliers qui entreprennent des travaux. La mesure pourrait également avoir un effet bénéfique sur l’activité des entreprises du BTP et des industries locales.
Les services de l’État, notamment la Direction Générale des Impôts, la Direction Générale des Douanes et la Direction de la Concurrence, de la Consommation et de la Répression des Fraudes, ont été chargés de veiller à l’application effective de cette décision. Des textes réglementaires complémentaires sont prévus pour en détailler les modalités d’application.
Antoine Mboussi