(BFI) – Pour lutter contre la vie chère et améliorer le pouvoir d’achat des ménages, Libreville a décidé d’activer le levier fiscal en supprimant la TVA sur le ciment et dérivés, et le fer à béton, considérés comme des produits de première nécessité. La TVA appliquée aux marchandises de première nécessité est de 10%, contre 18 % pour les biens de luxe et 5 % pour certaines opérations spécifiques
Si elle n’est pas détournée par les distributeurs, la suppression de la TVA devrait contribuer à réduire les coûts de matériaux de construction rendant ainsi les projets plus abordables pour les promoteurs immobiliers et les ménages. L’auto-construction étant largement dominante sur le marché, les ménages devraient en principe, ressentir l’impact de la suppression de la TVA sur ces deux produits. Selon le gouvernement, elle pourrait contribuer à rendre le logement plus accessible dans un contexte où les coûts de l’immobilier restent élevés dans le pays.
Reste à savoir si les promoteurs immobiliers vont répercuter l’intégralité de cette exemption, ou garderaient une partie pour améliorer leur marge. «Il serait souhaitable que le gouvernement aille plus loin en instaurant également une mercuriale pour encadrer les prix des logements dans le pays», suggère un agent immobilier cité par l’agence gabonaise de presse.
La TVA étant un contributeur majeur aux recettes fiscales, cette mesure devrait entraîner une diminution temporaire des recettes de l’Etat. Néanmoins, l’augmentation de l’activité économique attendue pourrait, à moyen terme, compenser cette perte via des recettes provenant d’autres taxes, telles que celles sur les revenus, les bénéfices des entreprises, ou les transactions économiques.