(BFI) – Vingt mois après le coup d’État ayant mis un terme au régime d’Ali Bongo, le Gabon signe officiellement son retour au sein de l’Union africaine. Suspendu à la suite de cette rupture de l’ordre constitutionnel, le pays a été réintégré après que l’organisation panafricaine a jugé « satisfaisante » la tenue de l’élection présidentielle du 12 avril dernier.
Réuni mercredi 30 avril au matin à Addis-Abeba, le Conseil paix et sécurité (CPS de l’Union africaine (UA) a décidé de lever la suspension de Libreville, 20 mois après le coup d’État militaire d’août 2023.
L’annonce a été faite par le Conseil paix et sécurité de l’UA, qui a salué une transition « globalement réussie ». Dans un communiqué publié sur le réseau X (anciennement Twitter), l’institution a confirmé la levée des mesures de suspension et le rétablissement du Gabon dans l’ensemble de ses organes décisionnels.
Pour le président gabonais, Brice Clotaire Oligui Nguema, cette décision marque une étape symbolique et politique forte. « Je ressens aujourd’hui une profonde fierté. Le Gabon vient de réintégrer l’Union africaine. Ce retour est bien plus qu’un symbole : c’est la reconnaissance de notre engagement collectif à reconstruire notre pays dans la paix, l’ordre et la dignité », a-t-il déclaré sur sa page Facebook, remerciant au passage les partenaires africains pour leur soutien.
«La Commission salue le peuple gabonais pour sa participation pacifique au processus électoral et encourage les autorités nationales à poursuivre leurs efforts en faveur du renforcement de la démocratie, de la bonne gouvernance et de l’État de droit», avait-on alors réagi à Addis-Abeba, au siège de l’institution, où l’on n’a pas manqué de rappeler que «la République gabonaise, en tant que membre fondateur de l’Union africaine, occupe une place importante au sein de la famille africaine».
«Le Gabon réintègre une maison qu’il n’avait jamais véritablement quittée. Mais il revient avec des ambitions fortes pour la paix, la sécurité et le développement durable dans notre continent», a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Michel Régis Onanga Ndiaye.
Placide Onguéné