(BFI) – La préservation des forêts du Bassin du Congo est la priorité des États de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale. Le Bassin du Congo deuxième poumon écologique de la planète après l’Amazonie est au centre des débats à la Semaine africaine du climat qui a été lancée ce lundi 29 août 2022 à Libreville au Gabon par le président de la République Ali BONGO ONDIMBA. Le Gabon qui couvre 18% des forêts du Bassin du Congo recherche les financements en vue de pérenniser ce massif forestier, crucial pour la régulation du climat.
Les partenariats en vue de résoudre les défis urgents de la lutte contre les changements climatiques sont attendus au cours de la Semaine africaine du climat, ouverte ce lundi 29 août 2022. La République du Gabon fait figure d’exemple dans la préservation de la biodiversité, le pays absorbe 100 millions de tonnes de carbone par an. Toutes les solutions visant à ralentir le réchauffement de la planète doivent impliquer le financement consécutif à la préservation des forêts du Bassin du Congo.
“Le Gabon cherche des moyens de pérenniser notre forêt. Si on n’arrive pas à garder le Bassin du Congo debout, il n’y a pas de solutions aux changements climatiques. Le Bassin du Congo est critique pour la lutte contre les changements climatiques et donc, on doit trouver des moyens de rendre la valeur de la forêt plus importante vivante que mort” indique le Ministre des Eaux, des Forêts, de la Mer et de l’Environnement du Gabon, Pr Lee WHITE.
Le Bassin du Congo est le cœur de la biodiversité africaine. Il couvre 530 millions d’hectares répartis dans six pays (Cameroun, République centrafricaine, République démocratique du Congo, Guinée équatoriale, Gabon et République du Congo). Le bassin abrite environ 70% du couvert forestier du continent et abrite un cinquième de toutes les espèces vivant sur la planète. L’enjeu du financement des États qu’il traverse recouvre des enjeux mondiaux.
Pour Lee White, “Si les pays du Bassin du Congo ont l’accès à un marché digne de nos séquestrations nettes de Co2, ça peut être un des moyens qu’on utilise pour ne pas perdre notre forêt, pour valoriser la forêt. Ce n’est pas la seule méthode on vise beaucoup sur l’exploitation durable de la forêt parce que c’est ça qui va créer des emplois pour les gabonais”.
Le Gabon est le lieu approprié pour discuter des questions liées aux changements climatiques grâce à ses faibles émissions de carbone. Notons que le pays était le porte-parole de l’Afrique lors de la Conférence de Glasgow sur les changements climatiques (COP26), tenue du 1ᵉʳ au 13 novembre 2021 à Glasgow en Ecosse. Le Gabon avait notamment présidé le groupe africain des négociateurs à cette rencontre.
Source : Africa24