(BFI) – Au Gabon, le Fonds Monétaire International note une légère reprise de l’économie. Chiffrée à 1,5% en 2021, elle devrait s’accélérer courant 2022 pour atteindre 2,8 %. L’annonce a été faite lors des discussions sur les premières et deuxième revues combinées de l’accord approuvé en juillet 2021 entre le Gabon et l’institution financière de Bretton Woods. Par ailleurs, les finances publiques gabonaises en 2021 ont été marquées par une sous-performance des recettes non pétrolières et un certain dépassement des subventions compte tenu du gel des prix des produits pétroliers à la pompe.
Selon une équipe du Fonds monétaire international (FMI), au terme des première et deuxième revues combinées du Mécanisme élargi de crédit (MEDC), la croissance économique du Gabon, stagnée à 1,5% en 2021 devrait s’accélérer courant 2022 pour atteindre 2,8 %. C’est l’une des conclusions du Fonds monétaire international (FMI) à l’issue de sa mission dans le pays, du 12 au 20 mai à Libreville.
Honoré Justin MONDOMOBE, Expert en Intelligence économique précise que“2,8% dans un contexte de baisse des recettes pétrolières, le pays pour être sûr d’atteindre ce taux de croissance proposé par la Banque Mondiale et le Fonds Monétaire International, il serait adéquat de continuer la sécurisation des recettes budgétaires à travers une digitalisation assez réussie des recette forestières, des recettes fiscales et même des recettes à l’exportation”
En juillet 2021, le conseil d’administration du FMI avait approuvé un programme de relance économique avec le Gabon. Il en ressort que l’économie se remet progressivement de la récession de 2020 grâce aux efforts entrepris pour limiter l’impact de la pandémie et la hausse des prix du pétrole sur le marché.
“Le Gabon doit donc faire beaucoup d’efforts pour réduire la saignée de ses importations qui réduisent l’efficacité de ses exportations, à travers une diversification déjà des exportations mais aussi une sécurisation du programme de consommation nationale en termes d’importations. C’est à dire que le pays doit importer peu de produits alimentaires mais exporter beaucoup de produits à valeurs ajoutées” conclu l’expert en Intelligence économique
Par ailleurs, l’intensification de la guerre en Ukraine et ses effets sur la croissance mondiale et le retournement des cours du pétrole font courir des risques à la reprise économique. A cet effet, les autorités du FMI ont convenu de la nécessité d’accélérer les réformes structurelles.
André Noir