(BFI) – « Il était question qu’au 1er janvier 2026, la subvention soit retirée. Mais les conséquences économiques et sociales auraient été lourdes pour toutes les couches de la population. Nous avons réexaminé cette question et présenté notre projet au chef de l’État. Dans sa volonté constante de préserver la stabilité du pays, il a décidé de maintenir la subvention, malgré son coût élevé pour les finances publiques », a affirmé Sosthène Nguema Nguema.
Initialement prévue pour être supprimée dès janvier 2026, la subvention des produits pétroliers est maintenue. C’est l’annonce faite mercredi 05 novembre 2025 par Sosthène Nguema Nguema (photo), ministre du Pétrole et du Gaz. Cette décision, prise à la suite d’une consultation avec le président de la République Brice Clotaire Oligui Nguéma, vise à assurer la stabilité sociale dans le pays.
Initialement envisagée comme une réforme visant à « redynamiser » un secteur largement dépendant du soutien budgétaire de l’Etat, la suppression de cette subvention aurait entraîné une flambée des prix, affectant de nombreux domaines, des coûts à la pompe à ceux liés au transport, en passant par d’autres activités bénéficiant de ce mécanisme de régulation. Cette reconduction de l’aide étatique met donc un terme à des mois d’inquiétude, tant pour les ménages que pour les opérateurs économiques. La perspective d’augmentations tarifaires notables avait suscité des préoccupations sur l’impact économique et social de cette mesure.
Depuis plusieurs années, l’État gabonais soutient le prix des produits pétroliers tels que le gaz butane, le gasoil, l’essence et le pétrole lampant afin d’amortir les fluctuations du marché international et de préserver le pouvoir d’achat des ménages. Les finances publiques ont dû absorber le poids de cette dépense, qui a parfois dépassé les 100 milliards FCFA par an.
Ce maintien de la subvention des produits pétroliers est donc salué comme une mesure qui vise à protéger les Gabonais dans un contexte économique incertain, tout en soulevant des questions sur la viabilité à long terme d’une telle politique face à la nécessité de réformes économiques dans un monde en mutation.




