(BFI) – Le gouvernement gabonais a payé un peu plus de 28,3 milliards de Fcfa à plusieurs institutions financières internationales, selon une annonce officielle faite lundi 3 novembre 2025. Cette opération, montre la détermination du pays à rétablir la confiance avec ses partenaires et à mieux gérer les finances publiques, souligne-t-on.
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Le règlement de ces échéances permet de préserver la crédibilité financière du Gabon à l’international et d’éviter les difficultés récemment rencontrées avec la Banque mondiale, qui avait suspendu ses décaissements en raison d’impayés de 17 milliards FCFA (26,6 millions de dollars). Cette opération intervient malgré une prévision de Fitch Ratings qui anticipait en 2025 des difficultés accrues dans le remboursement de la dette, reflétant la fragilité persistante de la gestion financière du pays.
Cette opération contribue en outre à la réduction du stock de la dette publique. Selon les données de la Direction générale de la dette (DGD), l’encours global de la dette du pays s’élevait à 7179,056 milliards FCFA à fin mars 2025. La dette extérieure représente 60,7 % du total en 2024, une proportion qui devrait atteindre 71,8 % d’ici 2027.
Selon certaines estimations, à plus long terme, la dette publique par rapport au PIB devrait atteindre 78% d’ici fin 2025, largement au-dessus des seuils fixés par la Communauté économique et monétaire de l’Afrique Centrale (CEMAC).
En procédant à ce règlement, le gouvernement envoie un message clair sur sa volonté d’honorer ses engagements et de sécuriser l’environnement pour de futurs investissements. Le gouvernement espère qu’en rétablissant sa signature financière, il pourra activer plus rapidement les tranches de financement déjà approuvés, mais bloquée pour certaines raisons administratives ou de solvabilité. A noter que cette stratégie s’inscrit dans la logique d’assainissement de la dette publique. Ces 28,3 milliards de Fcfa de remboursement ne sont donc pas une simple opération comptable, mais un signal stratégique que Libreville est capable de négocier de nouveaux prêts-projets structurants sans subir les pénalités des défauts de paiement.
Antoine Mboussi




