(BFI) – Le gouvernement gabonais, par l’entremise du ministère des Comptes publics et de la Dette, a présenté en conseil des ministres tenu hier 20 février 2025 un projet d’ordonnance visant à autoriser l’État à contracter un emprunt d’un montant de 131,191 milliards de FCFA auprès de la Banque africaine d’import-export (Afreximbank).
Ce projet d’ordonnance a pour objectif de permettre au Gabon de mobiliser des fonds nécessaires à la réalisation de son Programme National de Développement de la Transition (PNDT), un plan stratégique censé accompagner le pays dans ses efforts de diversification économique et de transition énergétique, tout en consolidant les bases d’une croissance durable.
L’emprunt, approuvé par ordonnance, intervient dans un contexte où le Gabon fait face à une gestion fragile de ses finances publiques et de sa dette. Il a accumulé des arriérés envers ses créanciers officiels et privés tels que la Banque mondiale. Ce qui a sapé la confiance des investisseurs et limité l’accès à de nouveaux financements, en particulier auprès des créanciers officiels. Selon Fitch Ratings, le Gabon rencontrera davantage de difficultés pour rembourser ses dettes en 2025.
Le financement accordé par Afreximbank sera essentiel pour soutenir les réformes ambitieuses du Gabon, qui cherche à moderniser ses infrastructures, renforcer son secteur privé et améliorer les conditions de vie de sa population dans un contexte économique mondial incertain.
Le PNDT vise, entre autres, à réformer plusieurs secteurs clés de l’économie gabonaise, tels que les transports, l’agriculture et l’éducation, dans le but de réduire la dépendance du pays aux exportations pétrolières. Ce financement représente ainsi une étape importante dans la mise en œuvre des priorités du gouvernement en matière de développement durable et de diversification économique.
L’emprunt contracté auprès de la prestigieuse institution financière africaine devrait également permettre d’attirer d’autres investisseurs internationaux, attirés par les réformes économiques et la stabilité du Gabon. Ce projet marque donc une avancée significative dans la gestion des finances publiques et la transformation structurelle de l’économie nationale.