(BFI) – Le ministère des Travaux Publics, de l’Équipement et des Infrastructures a accueilli, le 7 juillet 2025, la présentation d’une initiative structurante portée par Petro Gabon : la construction à Owendo d’un centre ultramoderne de stockage et de remplissage de gaz butane. Un projet stratégique pour doubler la production nationale, sécuriser l’approvisionnement domestique et réduire la dépendance aux importations.
Le projet, d’une envergure rare pour le pays, prévoit l’édification d’un dépôt de Gaz de Pétrole Liquéfié (GPL) d’une capacité de 8 000 m³, adossé à un pipeline de 4 km qui reliera le centre au quai du port d’Owendo. Ce pipeline, qui traversera le terre-plein central de la voie Carrefour Sobraga–Owendo à 1,50 m de profondeur, impose naturellement un dialogue étroit avec le ministère en charge des infrastructures. Une approche concertée que le ministre a saluée.
Mais l’ossature du projet ne s’arrête pas là. Il comprendra également une pomperie GPL, quatre «cigares» – des réservoirs cylindriques d’une épaisseur de 20 à 28 mm et d’une capacité unitaire de 2 000 m³ – installés sous talus, une réserve incendie, un centre de remplissage capable de traiter jusqu’à 1 000 bouteilles de 12,5 kg par heure et 100 bouteilles de 6 kg/heure, ainsi que des bureaux, des locaux techniques et un parking.
Pour Jean Baptiste Bikalou, ce projet ne répond pas seulement à une urgence logistique, mais incarne une réponse stratégique à une problématique nationale. «Dans un contexte de transition énergétique, où les ressources propres en matière d’énergie, en particulier le gaz butane, connaissent une demande croissante des consommateurs, ce nouveau dépôt permettra de tripler les capacités de stockage et de doubler la capacité de production nationale, en passant de 200 à 400 tonnes par jour, pour répondre à la demande croissante, prévenant ainsi les pénuries et les ruptures de stock», a-t-il exposé.
À terme, ce dispositif vise aussi à briser la dépendance structurelle aux importations. Malgré un potentiel gazier avéré, le Gabon importe encore près de 90 % du gaz butane consommé par les ménages. L’État ambitionne de renverser cette tendance.
Le ministre Edgard Moukoumbi s’est montré attentif et réceptif à la présentation. D’autres séances de travail techniques sont d’ores et déjà programmées pour affiner les modalités d’exécution de ce projet structurant.