(BFI) – A l’issue d’un conseil des ministres tenu le 23 juillet 2024, Libreville a rendu publique officiellement la présentation de la candidature de Nelson Messone, 64 ans, actuel ambassadeur du Gabon auprès des États-Unis, au poste de directeur général de l’Unesco.
Diplomate de carrière, l’ancien ministre est un habitué des arcanes du système international. Titulaire d’un doctorat d’économie politique de l’université de Kentucky (USA) et d’un master en diplomatie et commerce international, de la « Patterson School of Diplomacy and International Commerce », de Lexington dans le Kentucky, ainsi que d’un autre diplôme de l’Université de Paris-Sorbonne Nouvelle, il a occupé de très hautes fonctions au sein de l’Etat gabonais et dans le système international. Outre le poste de ministre gabonais des Affaires Étrangères (de 2007 à 2009), Noël Nelson Messone a également été ministre de l’Environnement et ministre des Relations avec les institutions, directeur du protocole d’Etat, puis représentant permanent du Gabon aux Nations-unies.
Par ailleurs, le candidat à la succession de la Française Audrey Azoulay a officié en tant que conseiller politique principal auprès du Secrétaire Général de l’Organisation Internationale de la Francophonie (OIF) à Paris (2003-2007) sous la direction de Abdou Diuof, et en tant que directeur régional de l’Afrique de l’ouest pour la francophonie.
Noel Nelson MESSONE, le représentant du vert jaune bleu, désormais en lice pour cette élection, va devoir user de tout son potentiel et savoir-faire sur le plan diplomatique, pour non seulement rivaliser avec les candidats déjà annoncés, mais aussi séduire et convaincre à travers son programme et plan d’action , les électeurs des pays membres.
Le budget de l’Unesco consacré à l’Afrique est passé de 24 à 27 % pour le biennum 2024-2025. L’enjeu de la présence d’un Africain à la tête de l’organisme onusien serait d’atteindre l’objectif de l’Union africaine de “former une Afrique adaptée au 21e siècle”, à travers notamment le soutien à la stratégie africaine sur l’intelligence artificielle. D’autres priorités, notamment la mise en place d’une scolarité inclusive et de qualité, la protection des élèves en zones de conflits et la valorisation du patrimoine culturel africain devraient être prises en compte. L’élection pour la position la plus prestigieuse de l’UNESCO est prévue d’ici fin 2025 et marquera la fin du mandat de la Directrice générale actuelle Audrey Azoulay.
Placide Onguéné