(BFI) – Comme tous les citoyens de notre pays le constatent chaque jour, les grandes infrastructures qui ont permis au Congo de se moderniser tout au long des dernières décennies sont globalement mal entretenues et, de ce fait, se dégradent plus rapidement que prévu. Avec, comme conséquence, le fait que les atouts générés par ces avancées techniques s’effacent dangereusement en pénalisant le transport, le commerce, l’agriculture, la pêche, l’élevage, bref les principales activités économiques de notre pays.
Vraie pour les routes, les voies ferrées, les gares, les aéroports et autres grands équipements collectifs, cette dérive générale se fait de plus en plus sentir dans les villes et les villages sur toute l’étendue du territoire national car la dégradation des lieux communs rend de plus en plus difficile la vie de chacune et de chacun de ceux qui y vivent. D’où cette idée de simple bon sens selon laquelle la maintenance, entendue dans son sens le plus large, doit figurer maintenant en tête des objectifs que se fixent les autorités publiques.
Même si les difficultés économiques du temps présent rendent difficile le financement des travaux nécessaires, l’entretien des grandes infrastructures s’avère indispensable. Car c’est bien de lui que dépendra pour une large part la poursuite de la marche en avant entreprise par nous tous au sortir des grands troubles de la dernière décennie du siècle précédent et dont le chef de l’Etat, Denis Sassou N’Guesso, a fait la priorité de son nouveau quinquennat.
Pour compléter ce qui précède, il convient d’ajouter que, dans cette affaire, l’Etat doit être accompagné sur le terrain par chacun d’entre nous, où qu’il vive et travaille. L’entretien et la maintenance des lieux publics dépendent, en effet, pour une large part, du comportement de leurs usagers comme le démontre l’accumulation des déchets de toute nature dans les canaux, les ruisseaux, les rivières mais aussi dans les rues ou les ruelles des villes et des villages.
Faire de la maintenance un enjeu stratégique pour la nation congolaise tout entière s’impose bien aujourd’hui comme une nécessité vitale.
Placide Onguéné