(BFI) – L’opérateur d’infrastructures congolais ambitionne d’étendre son réseau de fibre optique en Afrique centrale dans le cadre de son initiative « 100% Fibre », visant à renforcer la connectivité régionale. L’entreprise a dévoilé ses projets d’expansion dans un article publié sur LinkedIn le mardi 25 février.
La première étape consistera à finaliser le Backbone Nord, un réseau reliant Brazzaville à Ouesso, dont la mise en service est prévue pour la mi-2025. Selon l’entreprise, l’infrastructure permettra d’étendre la couverture vers le nord du Congo et de faciliter les interconnexions transfrontalières avec le Gabon, la République centrafricaine, le Cameroun et la République démocratique du Congo (RDC).
« Cela ouvrira de nouvelles opportunités pour les entreprises, les institutions et les opérateurs internationaux à la recherche de routes diversifiées à travers l’Afrique centrale », avait déclaré Gaëtan Soltesz, directeur général de Silicone Connect, dans une interview accordée à Energy Capital & Power et publiée le 24 février. Il avait déjà mentionné des projets d’extension de l’infrastructure fibre de l’entreprise vers le Gabon, la République centrafricaine et le renforcement de sa présence en RDC.
L’extension du réseau de fibre optique de Silicone Connect dans les pays ciblés d’Afrique centrale devrait contribuer à renforcer la fiabilité du réseau et la qualité des services fournis aux consommateurs. Soltesz a déclaré que cela renforcera la résilience du réseau, garantissant la continuité des services même en cas de perturbations. Pour un pays comme la Centrafrique, qui n’a pas d’accès direct à la mer, cela peut garantir des capacités supplémentaires, le Congo étant connecté à deux câbles sous-marins.
Toutefois, Silicone Connect n’a pas encore précisé le calendrier de son expansion en Afrique centrale. Plusieurs facteurs pourraient ralentir le projet, notamment les cadres réglementaires propres à chaque pays. Au Cameroun, par exemple, seul l’opérateur historique Camtel est autorisé à déployer et exploiter des réseaux de fibre optique. Par ailleurs, un projet de maillage régional est déjà en cours entre les pays membres de la Communauté économique et monétaire d’Afrique centrale (CEMAC). À cela s’ajoute une concurrence accrue, non seulement de la part des opérateurs publics, mais aussi de sociétés d’infrastructures comme Liquid et Bayobab.