(BFI) – Hier 22 mars 2022 à Douala au Cameroun, le directeur général de l’Agence de régulation des postes et des communications électroniques (Arpce), Louis-Marc Sakala, a été désigné, pour le compte du Congo, nouveau président exécutif de l’Assemblée des régulateurs télécoms d’Afrique centrale (Artac) pour un mandat de deux ans.
L’élection de l’Autorité de régulation du Congo à la tête de l’Artac a eu lieu lors des travaux de la 6e conférence annuelle des membres de l’institution, une organisation interétatique qui regroupe les régulateurs de huit pays sur les onze que compte la Communauté économique des États de l’Afrique centrale. La République démocratique du Congo a été élue à la vice-présidence de l’institution.
Louis-Marc Sakala remplace à ce poste Candido Muatetema Baita, directeur général de l’Ortel, l’Autorité de régulation de la Guinée équatoriale. Dévoilant mercredi, à la fin des travaux, son engagement en faveur de l’institution pour les deux ans à venir, il a souligné « réfléchir et travailler pour fédérer les nations qui appartiennent à cette sous-région géographique afin qu’elles s’investissent de plus belle à la mise en œuvre des activités de l’Artac ».
Au nombre des défis qui l’attendent, Louis-Marc Sakala a évoqué la nécessité de mieux circonscrire les questions de coordination des fréquences aux frontières, du free roaming et de partage des bonnes pratiques de régulation en Afrique centrale comme l’évolution et l’inclusion du numérique. « Les secteurs dont nous sommes les gardiens évoluent très rapidement et nous devons, sans sourciller, suivre cette évolution pour anticiper les mutations et transformations à venir afin d’être en avance par rapport aux opérateurs. C’est pourquoi, au cours des deux années qui viennent, nous mettrons un accent sur la formation et le renforcement des capacités des régulateurs de la sous-région », a indiqué le président exécutif de l’Artac.
Lors de son discours devant ses pairs, Louis-Marc Sakala a rappelé que le travail des régulateurs des télécoms impacte tous les secteurs vitaux de la société et devient un facteur indéniable de l’inclusion numérique tant attendue. « Au moment où les débats au niveau international sont tournés vers la mondialisation basée sur le digital, l’intégration régionale et sous-régionale, le développement de nos sociétés ne pourra se faire en dehors d’un secteur des télécommunications fort et résilient », a-t-il déclaré.
Si l’Artac porte, en effet, cette lourde responsabilité de pousser la sous-région vers ce développement, elle se doit de sauvegarder ses idéaux et relever ses objectifs. Dans cette optique, Louis-Marc Sakala a réitéré l’appel du président sortant au sujet des cotisations statutaires pour permettre à l’organisation d’atteindre ses objectifs par rapport aux différentes missions définies. Il s’agit, entre autres, de la mise en place d’une base de données communes pour le partage des textes de lois et des bonnes pratiques mais aussi sur des données techniques comme des informations nécessaires à l’homologation des terminaux.
L’Artac a été mise en place en 2004 dans le but d’harmoniser les points de vue afin de relever les défis communs des Télécoms dans la sous-région. L’institution agit de manière globale en faveur d’une meilleure coordination des fréquences aux frontières des pays, l’harmonisation des cahiers de charges des opérateurs des Télécoms et des cadres règlementaires des techniques de l’information et de la communication.
L’Artac a vu le jour avec quatre régulateurs, à savoir le Gabon, le Cameroun, le Congo et la Centrafrique. Depuis, ces pays ont été rejoints par le Burundi, la République démocratique du Congo, le Tchad et la Guinée équatoriale. Le Sao Tomé et Principe, le Rwanda et l’Angola sont des futurs adhérents, a annoncé Louis-Marc Sakala.
André Noir