(BFI) – Le mémorandum d’entente visant la réalisation des travaux sur plusieurs blocs pétroliers au Congo a été signé, le 27 septembre à Moscou, en Russie, entre le ministre des Hydrocarbures, Bruno Jean Richard Itoua, et le vice-président Lukoil, Ivan Romanovsky.
L’accord pétrolier prévoit un renforcement de la coopération entre la Société nationale des pétroles du Congo (SNPC) et la compagnie privée russe Lukoil, dans le but d’optimiser les projets en cours et de favoriser le développement « commun » des ressources. En séjour à Moscou pour prendre part à la Semaine russe de l’énergie REW2024, le ministre Bruno Jean Richard Itoua a invité les entreprises russes à accroître leurs investissements en République du Congo.
Le chef de la délégation congolaise à la Semaine russe de l’énergie REW2024 a émis le vœu d’élargir la coopération économique avec la partie russe, notamment dans les domaines pétrolier, gazier, électrique et du minerai. À ce jour deux compagnies russes, Lukoil et Rosatom, opèrent sur des projets au Congo. Lukoil intervient au Congo dans le cadre d’un partenariat avec la compagnie italienne Eni (65% des parts). En 2019, elle a acheté 25% des parts du projet Marine VII pour la somme de 800 millions de dollars. Ivan Romanovski avait alors assuré d’œuvrer pour la définition de ce partenariat Eni-Lukoil.
Le projet Marine XII, couvrant une superficie de 571 kilomètres carrés avec cinq champs, est considéré par les autorités comme l’un des plus importants gisements pétrolier et gazier découverts dans le pays. Dans le cadre de ce champ, Eni et Lukoil projettent de fournir trois millions de tonnes de Gaz naturel liquéfié(GNL) par an. Les compagnies vont également développer une chaîne d’approvisionnement agricole afin de produire des matières premières pour le bioraffinage et favoriser la gestion durable des forêts…
L’État congolais, à travers le ministère des Hydrocarbures, est engagé à soutenir la participation de Lukoil dans le projet Marine VII. Il faut noter que le pays dispose d’importantes réserves prouvées de gaz naturel, environ 100 Mds de m3, ce qui le place au 5e rang des réserves gazières en Afrique subsaharienne. Les autorités congolaises espèrent ainsi diversifier leur partenariat pour pouvoir booster le secteur énergétique national, principalement la production du GNL.
Un petit rappel sur les faits marquants de la Semaine russe de l’énergie REW2024, le ministre Bruno Jean Richard Itoua a participé à un panel intitulé « Développement énergétique : une perspective Afrique-Russie ». Au cours des discussions, l’intervenant a souligné l’importance de consolider la diversité des partenariats stratégiques et de renforcer la coopération entre les pays africains et la Russie. Il a, par ailleurs, insisté sur la nécessité d’une approche multilatérale pour aborder les différents défis énergétiques auxquels fait face le continent africain.
La cérémonie d’ouverture de l’événement s’est déroulée en présence du chef de l’État russe, Vladimir Poutine, ainsi que de son homologue de la Guinée équatoriale, Teodoro Obiang Nguema.