(BFI) – La nouvelle politique de gestion de la dette pour la période 2023-2025 a été adoptée. L’exécutif veut atténuer à partir de l’année prochaine les défaillances observées, par la réduction des risques de refinancement et de taux d’intérêt du marché financier.
Au cours des trois prochaines années, le gouvernement congolais entend revoir à la hausse le montant du financement extérieur à taux fixe et d’allonger la maturité des titres publics en vue de réduire le risque de refinancement de la dette intérieure. Le niveau du risque de taux d’intérêt de la dette extérieure pourra baisser à terme de 42,7% à 35%. Le même objectif est fixé pour la dette intérieure, dont la part à rembourser dans un an devrait passer de 24,8% à 20%.
Le seuil du financement extérieur devrait passer de 10% à 40% en 2025, en convertissant une partie des emprunts actuels à taux variable en des emprunts à taux fixe. Ce faisant, l’État a choisi de recourir à des financements extérieurs (emprunts) au taux concessionnel. Et les prêts en euro devraient être privilégiés, selon le Comité national de la dette publique, pour limiter l’exposition du portefeuille de la dette publique aux fluctuations de taux de change.
En matière de gestion de la dette intérieure, les autorités comptent allonger la maturité des titres publics et en même temps augmenter le volume des titres publics à moyen et long terme dans le but de minimiser le risque de refinancement. Elles misent sur l’élargissement de la base des investisseurs au-delà des banques, grâce à la mobilisation des investisseurs non banquiers et à l’amélioration de la crédibilité de l’État.
Le gouvernement rassure que la stratégie choisie sera mise en œuvre par le moyen des plans annuels de financement qui seront annexés chaque année au budget. Ce nouveau cadre fixera le montant nominal de chaque instrument de financement qui sera utilisé pour couvrir le besoin d’endettement déterminé par le budget, de même que les éventuelles actions que l’État mettra en exergue pour faciliter sa mise en œuvre.
Globalement, le pays devra recourir uniquement aux prêts extérieurs concessionnels en euro, optimiser la gestion des projets financés par des fonds d’emprunts, afin de permettre une accélération des soldes engagés, mais non encore décaissés, afin d’en réduire le coût d’opportunité, prendre des initiatives qui faciliteront le placement de montants de titres publics à moyen terme.