(BFI) – Le Président congolais, Denis Sassou-N’Guesso a lancé officiellement mardi 27 février 2024 sur le site du champs à gaz Litchendjili, dans le département de Pointe Noire, la première cargaison de GNL issue du projet gazier Congo LNG, en présence de Claudio Descalzi, le PDG d’Eni, l’opérateur du projet et des corps constitués nationaux et départementaux de Pointe-Noire et du Kouilou.
Ce développement marque une avancée majeure pour le Congo qui signe ainsi son entrée sur le marché mondial du GNL. Ceci, après seulement une année de travaux de développement dans le cadre d’un plan accéléré de monétisation du projet.
« Avec la première cargaison, la République du Congo entre dans le groupe des pays exportateurs de GNL, ouvrant des opportunités de croissance économique tout en contribuant à l’équilibre énergétique mondial », déclare Eni dans un communiqué.
L’initiative s’appuie sur l’exploitation des ressources gazières du champ Marine XII, via des infrastructures de production existantes qui fourniront environ 4,5 milliards de mètres cubes de gaz par an. Un volume auquel 3,5 milliards de mètres cubes de gaz devraient s’ajouter à l’issue de la phase 2 du projet.
Sur le site de Litchendjili, près de la capitale économique et pétrolière du Congo-Brazzaville, le président Denis Sassou-Nguesso, en compagnie du PDG d’Eni Claudio Descalzi, a ouvert une vanne, symbolisant le démarrage de cette production.
« Aujourd’hui, nous célébrons le début de la production » et « le premier cargo d’exportation de gaz liquéfié », a déclaré à Bruno Jean-Richard Itoua, ministre congolais des Hydrocarbures. Selon lui, la production sera cette année de 600.000 tonnes et passera à partir de 2025 à 3 millions de tonnes par an.
« Nous avons voulu qu’avec le contracteur (Eni) le projet se fasse rapidement, parce qu’il y a un marché très demandeur de gaz au niveau international », a souligné le ministre. « La crise entre l’Ukraine et la Russie crée des tensions sur le marché, parce qu’une partie de la production russe n’est plus disponible », a-t-il expliqué. « Tout producteur a intérêt à aller vite pour mettre son gaz sur le marché », a estimé le ministre.
Officiellement, le projet a coûté 5 milliards de dollars à la société Eni, déjà deuxième producteur de pétrole au Congo, derrière le groupe français Total. « Les nouvelles technologies ont joué un rôle fondamental pour la réalisation du projet Congo GNL en un temps record: seulement un an entre la décision finale d’investissements et le démarrage de la production », s’est félicité Claudio Descalzi. Selon le gouvernement, cette production doit générer 29 milliards de francs CFA (plus de 44 millions d’euros) dans le budget 2024. Des ressources qui contrastent avec le quotidien des Congolais. Selon la Banque mondiale, près de la moitié de la population congolaise
Placide Onguéné