(BFI) – Les prix à la consommation continueraient de grimper cette année avec un taux d’inflation projeté à 2,8%, contre 2,4% en 2021 et 1,1% en 2020. Le gouvernement congolais s’est alors engagé à maintenir les pressions inflationnistes en deçà de la norme communautaire d’ici à 2024.
La reprise de la croissance positive en République du Congo pourrait être marquée par une poussée de l’inflation, dont le taux ressortirait à 2,8% au cours de l’année, selon les données officielles du gouvernement, dans sa stratégie de la dette à moyen-terme. En 2023, l’inflation se situerait à 3% et y demeurerait jusqu’en 2024.
Les experts attribuent la poussée de l’inflation observée à la hausse de la demande des biens et services face au rétrécissement de l’offre. À cela, il faut ajouter la perte du pouvoir d’achat des ménages, qui se traduit par une augmentation générale des prix dans les marchés. L’Institut national de la statistique (INS), s’appuyant sur l’Indice des prix à la consommation (IPC), a établi un lien entre la situation actuelle et la crise sanitaire due à la pandémie de la Covid-19.
L’INS publie régulièrement les chiffres sur l’IPC, par exemple, sur le niveau des prix observé au mois d’octobre 2021 par rapport au mois précédent, à Brazzaville. Selon cette récente enquête, les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées ont connu une augmentation de 0,2%, s’ajoute celle liée à des prix des meubles, articles de ménages et entretien courant du foyer (+0,5%). Ces montées s’étendent sur les prix de l’enseignement (+0,3%). Rapportés au même mois de l’année dernière, ils ont évolué respectivement de +4,4%, +0,1% et +0,5%.
La même tendance haussière a été observée à Pointe-Noire, la capitale économique, pour les produits alimentaires, les boissons non alcoolisées et la santé, soit une augmentation annuelle respectivement de +8,6% et +0,4%. Par contre, les prix des loisirs et culture, de l’enseignement, des restaurants et hôtels, et des biens et services divers ont stagné dans la ville océane durant la période observée.
En octobre 2021, les ménages de Dolisie, dans le département du Niari, ont été confrontés à une hausse des prix à la consommation de 0,7% par rapport au mois précédent et de 6,3% en augmentation cumulée sur douze mois. L’augmentation observée entre septembre et octobre dans cette partie du pays, note l’INS, a été essentiellement traînée par les prix des produits alimentaires et boissons non alcoolisées (+1,5%), soit une hausse de 11,7%.
C’est aussi le cas à la même période à Ouesso, dans le département de la Sangha, où les ménages ont enregistré une hausse de 0,4% par rapport au mois de septembre 2021, soit une hausse de 3,5% par rapport au mois d’octobre 2020. La variation en moyenne sur douze mois, exprimant le suivi mensuel du taux d’inflation, a enregistré une hausse de 1,5%.