(BFI) – Les infrastructures routières facilitent non seulement la mobilité des personnes, mais aussi l’acheminement des biens et services entre les métropoles et l’hinterland. Elles sont les garants du désenclavement et facteurs de développement. Du point de vue de l’intégration sous-régionale, le Congo a franchi un grand pas avec la construction des corridors qui le relient désormais à certains de ses pays voisins tels que le Cameroun et le Gabon, en attendant de l’être avec la Centrafrique et le Tchad.
Au plan interne, la construction, ces dix dernières années, des axes routiers a permis d’interconnecter les départements. De même, les travaux d’aménagements urbains réalisés ont favorisé l’expansion des zones d’habitat là où, il y a quelques années encore, les routes étaient inexistantes ou peu développées.
Dans ce cadre, la validation, en 2021, de l’avant-projet de plan local de Brazzaville devrait permettre de renforcer ces infrastructures et d’améliorer la circulation dans la capitale. La réussite de ce plan doit cependant reposer sur la coordination des politiques sectorielles en la matière avec les mairies souvent confrontées au manque de moyens financiers pour aménager les réseaux urbains.
Une mise en valeur de ces politiques publiques facilitera l’accès aux quartiers périphériques qui concentrent les deux tiers de la population urbaine. Elle renforcera en même temps l’entretien des voiries dont la plupart sont aujourd’hui plongées dans un état de délabrement aggravé du fait de la crise financière.
Le mauvais état des routes ralentit la circulation, accentue les embouteillages, aggrave la pollution et rend la vie des citoyens infernale. A Brazzaville, désormais, circuler dans le centre-ville relève d’un véritable parcours de combattant pour les automobilistes.
André Noir