(BFI) – Question au menu d’un atelier ouvert le 3 octobre dernier à Douala par le gouverneur du Littoral, en présence de chefs de missions diplomatiques.
Sensibiliser, vulgariser et informer les différents acteurs sur la règlementation communautaire en matière de transport routier des marchandises en Afrique centrale, de façon à limiter les effets des comportements non professionnels et non règlementaires observés sur les corridors. Comportements qui déteignent sur la crédibilité des institutions camerounaises compétentes avec un impact considérable sur la balance commerciale. C’est l’objectif général de l’atelier organisé le 3 octobre dernier à Douala par le Bureau de gestion du fret terrestre (Bgft).
Tracasseries policières, administratives et douanières, et défaut de mise en application des conventions bilatérales conclues entre les Etats de la Cemac font partie des mauvaises pratiques régulièrement dénoncées par les opérateurs économiques du transport routier. Il était également question, au cours de ces assises, de présenter les activités et la vision du Bgft, organisme de gestion de fret et de la mise en œuvre des conventions bilatérales en matière de transport terrestre des marchandises conclues entre le Cameroun et la Rca d’une part, puis le Cameroun et le Tchad d’autre part.
Le gouverneur Samuel Dieudonné Ivaha Diboua a souligné l’enjeu majeur de ces travaux : mettre un accent particulier sur le transport terrestre en tant que gage de la croissance et de la stabilité des Etats de la zone Cemac. Le coordonnateur général du Bgft, El Hadj Oumarou, a pour sa part soutenu que l’activité de transport est la pierre angulaire de tout développement, surtout communautaire. Pour lui, le comprendre imposera certainement le respect des textes communautaires, l’harmonisation des procédures, l’uniformisation des outils d’exploitation, le développement intégré structurel et infrastructurel.
Au regard des défis sécuritaires qui s’imposent au Cameroun, l’atelier avait aussi pour objectif de mener des réflexions sur l’impérieuse conciliation entre ces défis et la nécessaire facilitation. « Il s’agira d’amener les uns et les autres à cerner la priorisation parmi les éléments constitutifs de ce binôme (sécurisation et facilitation) à première vue antagonistes, mais appelés à cohabiter quel que soit le degré d’incompatibilité. Le but étant de maintenir le couloir camerounais sécurisé, attractif, facilité, compétitif et même préférentiel », a suggéré El Hadj Oumarou. Les forces de sécurité ont elles aussi participé à cet atelier articulé autour de plusieurs exposés et échanges.
Elise Nguélé