« Déjà solidement implantée en Afrique centrale, notre entreprise poursuit son expansion en Afrique de l’Ouest avec une mission claire : offrir des solutions innovantes et accessibles aux populations les plus vulnérables à travers les transferts d’argent, paiements digitaux, microfinance, microcrédits et épargne » annonce le groupe Yunus sur sa page LinkedIn.
Spécialisé dans la création de solutions financières pour les pays d’Afrique notamment, Le Groupe Yunus a annoncé lundi 25 août 2025, l’ouverture d’une filiale en Côte d’Ivoire. Cette nouvelle entité sera dirigée par Richard Kouadjo, nommé directeur général.
En Côte d’Ivoire, le groupe fondé par le Camerounais Jehu Ndoumi prévoit de déployer des solutions de financement pour accompagner des projets d’infrastructures portés par e » et des acteurs privés, et de lancer Yunus Pay. Il s’agit d’une banque digitale conçue pour renforcer l’inclusion financière, en particulier auprès des populations non bancarisées et la diaspora.
Lors de la cérémonie officielle organisée avec la Chambre de commerce et d’industrie de Côte d’Ivoire, le PDG de Yunus S.A, Jéhu Ndoumi, a déclaré que « la mission de Yunus est d’apporter des facilités aux populations défavorisées pour qu’elles puissent accéder dignement au transport, à l’alimentation et au logement, dans des conditions qui respectent la dignité humaine ».
Par ailleurs, le groupe entend établir des partenariats stratégiques dans les secteurs de l’énergie, de la mobilité et du numérique, en s’appuyant sur des mécanismes de partenariat public-privé. Il entend ainsi mettre en œuvre des solutions de mobilité intelligente telles que Yunus Taxi et Yunus Moove, et développer des produits de microassurance et de protection sociale.
Expansion du groupe en Afrique de l’Ouest
La Côte d’Ivoire devient ainsi le quatrième pays d’Afrique de l’Ouest à accueillir l’entreprise, après le Sénégal, le Cap-Vert et le Burkina Faso. Dans ces pays, elle mène déjà des projets dans les domaines de la mobilité urbaine, de la digitalisation des services postaux et de la microassurance.
Pour financer son déploiement en Côte d’Ivoire et sur l’ensemble du continent, Yunus s’appuie sur un modèle hybride combinant fonds propres, partenariats locaux et financements internationaux. Bien plus, ses activités dans les secteurs du négoce pétrolier et minier notamment Luxembourg et en Belgique, lui permettent de mobiliser des ressources auprès d’institutions bancaires pour financer ses projets en Afrique.
« Grâce à ces activités, Yunus bénéficie d’allocations régulières auprès des raffineries et de droits/actifs miniers sur certains marchés. Ces actifs sont valorisés auprès de banques internationales de premier plan, ce qui permet de lever des financements institutionnels importants. Ces financements sont ensuite injectés dans les projets stratégiques de Yunus en Afrique (infrastructures, fintech, mobilité, énergie, inclusion sociale) », explique-t-on au sein de cette structure.
Présent dans plus de 12 pays en Afrique, en Europe et au Moyen-Orient, avec un centre stratégique basé à Luxembourg, Yunus prévoit, à moyen terme, d’étendre ses activités au Ghana et au Nigeria, tout en consolidant sa présence en Afrique centrale et australe.
L’implantation en Côte d’Ivoire intervient dans un contexte régional en pleine évolution. La Banque centrale des Etats de l’Afrique de l’Ouest (BCEAO) prévoit de lancer, le 30 septembre 2025, une plateforme régionale de paiement instantané (PI-SPI). Cette infrastructure permettra d’interconnecter l’ensemble des institutions financières agréées de l’UEMOA, notamment les banques, les fintech, les institutions de microfinance et les opérateurs de monnaie électronique. L’objectif est de rendre les paiements plus rapides, accessibles et interopérables, notamment via les téléphones mobiles. Cela pourrait profiter directement aux populations encore en dehors du système bancaire.
