(BFI) – Le Cameroun cherche à regagner la confiance des investisseurs dans un secteur des hydrocarbures fragilisé par la baisse de la production entrainant la contraction des revenus publics. Des initiatives sont en cours face à cette situation.
Comme plusieurs pays producteurs d’hydrocarbures d’Afrique, le Cameroun est confronté à l’arrivée à maturité de plusieurs de ses gisements. En août dernier, le gouvernement lançait un nouveau cycle d’octroi de licences d’exploration portant sur neuf blocs dans les bassins de Douala-Kribi-Campo et de Rio del Rey, comme l’a rappelé par la Chambre africaine de l’énergie (AEC) lundi 13 octobre.
Les autorités viennent de publier le calendrier du processus, les critères d’attribution et les informations techniques nécessaires. Ces mesures combinées à l’ouverture de data rooms à Yaoundé et à Londres, visent à garantir la transparence du cycle d’octroi, essentielle selon les observateurs du secteur pour renforcer la confiance des potentiels investisseurs. Le calendrier prévoit des offres jusqu’au 30 mars 2026 et une attribution attendue le 24 avril 2026.
Toujours pour plus de transparence, depuis 2023, les publications « Key data » de la Société nationale des hydrocarbures (SNH) sont plus régulières, avec des bilans périodiques couvrant production, livraisons industrielles et volumes domestiques, visibles sur le site de l’entreprise.
On y constate notamment que la production nationale de gaz naturel du Cameroun s’élevait à 852,2 millions de m³ au 30 avril 2025. Ces publications traduisent une volonté de rendre le secteur plus lisible pour les investisseurs et de renforcer sa crédibilité alors que les prévisions gouvernementales annoncent une baisse de près de 13 % des recettes issues du pétrole et du gaz en 2025, malgré une progression attendue de la production gazière d’environ 23 %.