(BFI) – Un Séminaire régional sur la transparence budgétaire en Afrique francophone subsaharienne a été ouverts hier 25 janvier 2023 à Yaoundé. Les travaux de cette 4e édition ont pour objectif de poursuivre les réflexions engagées avec l’intention de renforcer cette transparence budgétaire dans les pays concernés à travers l’échange d’expériences.
Autour de la table des discussions pour cette 4eme édition, les représentants des dix-neuf pays francophones subsahariens, en présence du ministre des Finances, Louis-Paul Motaze et de l’ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun, Philippe Van Damme. Occasion pour les uns et les autres de s’appesantir sur cette transparence budgétaire en se rappelant qu’elle s’est imposée comme un enjeu majeur de gouvernance financière publique à la suite des différentes crises économiques qui se sont succédées au cours des 20 dernières années et de leurs impacts sur les finances publiques des pays.
Amenant ainsi les gouvernements à prendre conscience de la nécessité de disposer d’une connaissance plus accrue des informations sous-jacentes à la politique et aux risques budgétaires. Question de les rendre accessibles à toute personne y ayant un intérêt légitime. Dans ce sens, le suivi et la publication d’informations budgétaires et financières fiables apparaissent essentielles.
Dès lors, le présent séminaire a pour objectif de poursuivre les travaux et réflexions engagés avec l’intention de renforcer cette transparence budgétaire dans les pays concernés à travers l’échange d’expériences. À cet effet, le ministre des finances, Louis-Paul Motaze souligne que:« Plus que par le passé, l’accent doit être mis sur le respect des règles en matière de gestion des finances publiques. Cela passe également par la transparence budgétaire ».
De son côté, Philippe Van Damme, l’ambassadeur de l’Union européenne au Cameroun souligne l’importance du contrôle et de l’audit des finances publiques : « Le contrôle et l’audit sont deux outils indispensables en matière de gestion des finances publiques. Ils peuvent permettre aux populations de demander aux gestionnaires de rendre compte », selon le diplomate.
Des mesures de transparence appliquées au Cameroun
Au Cameroun, la directive portant code de transparence a été transposée dans l’ordre juridique National par la loi du 12 juillet 2018 portant code de transparence et de bonne Gouvernance dans la Gestion des Finances Publiques. Depuis lors, plusieurs avancées sont enregistrées dans ce domaine. Entre autres à l’adoption d’un calendrier budgétaire précisant les principales étapes du processus annuel de préparation du Budget au Cameroun; la tenue chaque année du débat d’orientation budgétaire entre le Gouvernement et le Parlement; l’instauration de la transparence dans la rémunération, les indemnités et les avantages des dirigeants des entreprises et établissements publics; l’implication de la Société Civile aux principales étapes du processus de préparation du budget ainsi qu’à la diffusion des informations budgétaires; la production régulière des rapports d’exécution du Budget de l’Etat; la conduite par la chambre des comptes de la Cour Suprême du Cameroun des audits de gestion.
Une grande avancée dans la mesure où Philippe Van Damme estime que la transparence budgétaire est un facteur essentiel dans la lutte contre la corruption. L’ambassadeur de l’Union Européenne au Cameroun qui ajoute par ailleurs que cette transparence consolide l’Etat de droit et la démocratie.
