(BFI) – Au Maroc pour assister aux assemblées du Fonds monétaire international (FMI) et de la Banque mondiale à Marrakech, le ministre des Finances du Cameroun, Louis Paul Motaze, s’est prononcé sur la politique fiscale du gouvernement de Joseph Dion Ngute. Au micro de RFI, le ministre a défendu la politique fiscale que certains de ses compatriotes dénoncent.
En réponse, à ces derniers, l’argentier national assure que le gouvernement poursuivre sa pression fiscale. Dans les détails, Louis-Paul Motaze précise que cela ne signifie pas que ceux qui payent déjà vont payer encore plus mais, cette politique vise notamment ceux qui font d’importantes transactions qui échappent aux fiscs. « Il s’agit d’élargir la base taxable », a-t-il glissé techniquement.
« Pas forcément de dire que les gens vont payer plus d’impôts, mais il y a plus de gens qui doivent payer les impôts. Nous pouvons accroître la pression fiscale sans forcément faire en sorte que ce soit les mêmes qui payent. C’est ça le problème. C’est pour ça que nous essayons de découvrir des niches nouvelles – des personnes morales ou physiques qui pourraient payer – mais qui jusque-là étaient exemptées du paiement des impôts », a déclaré le ministre.
Et de poursuivre: « Ceux qui payent jusqu’à présent et qui se plaignent de trop payer, ce sont principalement les gens du secteur formel. Il y a, au sein du secteur informel, des gens qui font de très grosses opérations. C’est pour ça que nous avons créé un lien extrêmement fort entre les impôts et la douane. Parce que nous avions des gens qui faisaient des opérations extrêmement importantes au niveau de la douane, mais qui étaient inconnus du fisc, ça n’est pas normal. Maintenant, vous ne pouvez plus le faire. Quand on élargit la base taxable, c’est beaucoup plus pour fiscaliser ceux qui ne l’étaient pas ».
Omer Kamga