(BFI) – Dans la cadre de la phase 2 du projet de dématérialisation des procédures de passation de la commande publique, dénommée « Cameroon On-Line E-procurement System » (Coleps), les banques et établissements financiers seront amenés à communiquer des données bancaires sur les adjudicataires revèle Investir au Cameroun.
Dans ce sens, le ministre en charge des Marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a saisi, le 5 avril, le président de l’Association professionnelle des établissements de crédit du Cameroun (Apeccam) pour lui demander de prendre des diligences afin que ses membres (les banques) développent, chacun à son niveau, une plateforme informatique disponible sur internet. Cette plateforme doit retourner des données permettant à l’application Coleps de s’y connecter et de consommer automatiquement les données liées aux différentes cautions (de soumission, d’avance de démarrage, de retenue, de bonne exécution) dans le cadre des marchés publics.
« Les données concernées sont : la référence de caution, l’identification de l’entreprise, l’identification du marché, la banque et son agence, le signataire et la date de signature, le montant de la caution », renseigne le Minmap qui précise que les tests de l’application sont prévus pour la fin du mois de mai 2022.
La construction de la plateforme « Coleps » est financée par la Corée du Sud à hauteur de 3 milliards de FCFA. L’objectif final est de réduire la corruption dans le secteur des marchés publics au Cameroun. Car bien souvent, c’est le contact entre les prestataires et les fonctionnaires qui favorisent certaines pratiques de corruption. Dans son rapport présenté fin 2018, la Commission nationale anti-corruption (Conac) a classé le ministère des Marchés publics comme l’administration la plus corrompue du pays.