(BFI) – Joseph Lé (photo), ministre de la fonction publique et de la Réforme administrative, a signé le 18 juin dernier une série de textes portant ouverture de concours de recrutement à la fonction publique camerounaise.
A la lecture du document, consulté par Business & Finance International, le nombre de postes a drastiquement diminué. En effet, seuls 1 210 postes sont ouverts cette année contre 2 235 l’année antérieure. L’on se souvient aussi qu’en 2023, le nombre était en hausse par rapport aux deux années précédentes où moins de 2000 postes étaient à pourvoir aussi bien en 2021 qu’en 2022.
Selon le ministre « Ce relèvement est consécutif à la prise en compte de certains besoins spécifiques en personnels, exprimés par les administrations au regard de leurs cadres organiques, en adéquation avec les objectifs poursuivis dans le cadre de la mise en œuvre de la stratégie nationale de développement (SND30) ».
Depuis pratiquement quatre ans, l’Etat n’a plus jamais recruté jusqu’à 2300 Camerounais en une seule année. Or jusqu’en 2020 peut-on constater, la Fonction publique recrutait plus de 3 000 nouveaux personnels : 3 700 en 2020, 5 411 en 2019 et 5 179 en 2018. Ce tour de vis autour des recrutements des agents de l’État, selon les officiels, vise à maitriser la masse salariale de l’État, qui devient insoutenable. Entre l’année 2012 et 2021, cette masse salariale est par exemple passée de 706,1 milliards de FCFA à 1 080,1 milliards de FCFA, selon les chiffres du ministère des Finances. Dans le collectif budgétaire 2024, que se préparent à examiner les parlementaires, elle avoisine 1 500 milliards de FCFA.
Pour freiner l’accroissement de cette masse salariale, les effectifs à recruter à la fonction publique camerounaise sont passés de 3 700 en 2020, après respectivement 5 411 et 5 179 postes ouverts en 2019 et 2018, à seulement 1 536 en 2021.
Cédric Boyomo