(BFI) – C’est par Bafoussam, sa capitale régionale de l’Ouest, que le Cameroun envisage de promouvoir l’interconnexion électrique avec le Nigeria, à partir de l’aménagement hydroélectrique de Nachtigal (420 MW), situé à 65 km au nord-est de Yaoundé.
C’est dans ce sens que Gaston Eloundou Essomba, le ministre de l’Eau et de l’Energie (Minee), a publié ce 21 avril, un avis de sollicitation à manifestation d’intérêt pour la pré-qualification des bureaux d’études techniques, en vue d’assurer la maîtrise d’œuvre du projet de construction de la ligne de transport d’électricité de 400 kV de Nachtigal à Bafoussam, afin d’atteindre le Nigeria voisin. La mise en service dudit ouvrage devra intervenir entre octobre 2022 et octobre 2023.
Ce projet est composé ainsi qu’il suit : une ligne de 400 kV entre Nachtigal-Bafoussam, la construction du poste de transformation de 400/225/30/15 kV, l’extension du poste de Nachtigal et celui de Bafoussam, la construction des lignes de 90 kV entre Nachtigal-Bafia ; Bafoussam-Bagangté ; Bafoussam-Foumbam ; Nachtigal-Nkometou et la construction des postes de 90, 30, 15 kV à Bafia, Bagangté et Foumbam.
Entre-temps, indique le Minee, le gouvernement du Cameroun a déjà signé avec l’entreprise indienne Kalpataru Power Transmission Ltd, un mémorandum en vue de la réalisation des études de construction et de mise en service de l’ensemble des ouvrages. Cette entreprise a déjà soumis les études d’avant-projet sommaire, lancé les études environnementales et sociales et démarré avec les études d’avant-projet détaillé. Les déclarations d’utilité publique des sites du projet ont été obtenues et les devis de fonctionnement des commissions de constat et d’évaluation sont disponibles.
L’objet du présent recrutement du gouvernement camerounais est donc d’examiner, entre autres, les travaux réalisés par Kalpataru pour une durée de 36 mois. Les cabinets à la réputation internationale dans le domaine sont invités à déposer leur candidature, au plus tard le 18 mai prochain.
La centrale de Nachtigal produira plus de 2 900 GWh/an. Coût de l’investissement : 786 milliards FCFA. Ces ressources ont été levées sous la forme d’un partenariat public-privé avec la participation aux côtés de l’État du Cameroun, de partenaires techniques et financiers de réputation internationale : Electricité de France (EDF), Société financière internationale (SFI), Africa50 et STOA Infra & Energy.
Rémy Ngassana