(BFI) – Des actions de la société civile sont entreprises en vue de faire réadmettre le Cameroun parmi les économies bien notées en matière d’exploitation du sous-sol.
Le 9 octobre dernier, le Groupe de travail pluri-acteurs chargé de la mise en œuvre de la stratégie nationale de communication de l’Initiative pour la transparence dans les industries extractives (ITIE) a organisé un webinaire, pour la constitution d’un groupe de journalistes capables d’utiliser les informations ITIE. L’exercice visait à renforcer les capacités des professionnels de médias sur la méthodologie pour lire et exploiter les données d’un rapport ITIE, éclairer le débat public sur la gouvernance du secteur extractif en tenant compte des enjeux socio-économiques et politiques, a indiqué le président du groupe de travail, Dr. Blasius Ngome, représentant de l’Union des journalistes du Cameroun au sein du comité ITIE.
L’on apprendra surtout que la démarche entreprise constitue l’une des exigences requises pour que le Cameroun sorte de la suspension. Le pays a été suspendu à deux reprises, mais s’en est plutôt bien tiré, indique Dr. Ngome. « On est actuellement en train de sortir d’une deuxième suspension », poursuit notre source. Lors d’un webinaire similaire organisé le 30 septembre dernier, Jessica Lengha Abega, membre du comité ITIE par ailleurs directeur général adjoint d’Addax, faisait observer qu’« il a été donné au Cameroun un délai, celui de mars 2025, pour produire le rapport. Ce qui a été fait. Le comité ITIE a aussi démarré la formation des professionnels de médias qui va se poursuivre ». « Il s’agit d’autant de choses qui sont faites par le Cameroun pour sortir de la suspension. Il y a plusieurs exigences, notamment les débats publics que le Cameroun est également en train d’entreprendre à travers la sensibilisation, et nous encourageons les journalistes à provoquer davantage de débats publics à travers l’utilisation des données ITIE », a-t-elle ajouté.
Parmi les chiffres présentés par Michel Bissou, cadre au sein du secrétariat permanent du comité ITIE, l’on a surtout retenu qu’en 2022, la contribution du secteur extractif au budget de l’Etat était de 1119,58 milliards de F en termes de recettes budgétaires. Soit une hausse de 89,97% par rapport aux 589,35 milliards de F générés en 2021. Le sous-secteur hydrocarbures a le plus contribué aux recettes budgétaires du secteur extractif, à hauteur de 95,95% des revenus budgétaires en 2022, soit une hausse par rapport à 95,78% en 2021. Le secteur des mines et carrières industrielles par contre, a baissé avec un niveau de contribution qui chute à 0,09% en 2022 contre 0,63% en 2021.
Bouba Yankréo
