(BFI) – Comment définitivement tordre le cou à la corruption, véritable gangrène de la procédure de passation des marchés publics au Cameroun ? la préoccupation a récemment été au centre d’un atelier de renforcement des capacités de certains acteurs du système des marchés publics de la région du Centre.
En ouvrant les travaux dudit atelier à Yaoundé, le ministre délégué à la Présidence chargé des marchés publics (Minmap), Ibrahim Talba Malla, a indiqué que certaines initiatives avaient pour but : la dissémination, la vulgarisation et l’appropriation des fondamentaux de la gouvernance et de la lutte contre la corruption auprès de certains acteurs stratégiques relevant du Code des marchés publics.
En effet la passation des marchés publics est l’une des activités gouvernementales les plus exposées à la corruption au Cameroun. Une situation favorisée par bon nombre de facteurs donc le volume des intérêts financiers en jeu ainsi que l’insuffisance de probité morale. La corruption dans les marchés publics entraîne un accès limité au marché et une réduction des intérêts commerciaux des investisseurs étrangers. L’amélioration de l’efficacité de la transparence dans la passation des marchés publics est la priorité absolue des réformes du secteur public suivant certaines études. En outre, l’intégrité des acteurs du processus de passation des marchés publics peut considérablement réduire les risques de corruption.
Pour ce qui est du problème de la gouvernance, le Cameroun a mis sur pied la stratégie nationale de lutte contre la corruption que conduit la commission nationale anti-corruption (Conac). Laquelle stratégie a abouti à l’adoption consensuelle du « PrECIS) qui est une composante d’actions stratégiques de lutte contre la corruption à mettre en œuvre de manière concomitante à savoir : action de prévention, action d’éducation, actions des conditions, actions d’incitations, et actions de sanctions. Cependant la prévention et l’éducation restent des piliers de la lutte contre la corruption. Cet ensemble de chose justifie l’atelier organisé par le ministère des marchés publics (Minmap) en partenariat avec la Conac.
Omer Kamga