(BFI) – Le ministre de la Recherche scientifique et de l’Innovation a récemment présenté à Yaoundé, un dispositif basé à l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales.
Le ministère de la Recherche scientifique et de l’Innovation (Minresi) se dit apte à contribuer à la lutte contre le Covid-19. Non seulement parce qu’il en a la volonté, mais aussi les capacités. Ces capacités, le ministre Madeleine Tchuinte les a présentées à Yaoundé. Grâce à l’Institut de recherches médicales et d’études des plantes médicinales (Impm) et ses laboratoires de virologie et de production de médicaments, le ministère annonce être en mesure de réaliser 2 000 tests en une journée soit près de 25 000 en une semaine, mais aussi, produire plus de 6 000 comprimés de chloroquine en une minute, médicament actuellement utilisé dans le protocole de soins contre le coronavirus.
«Aussitôt que nous avons la matière première, et que le ministère de la Santé publique lance la commande, nous allons actionner nos machines pour répondre à la demande de manière qualitative et quantitative. », a précisé le ministre. Par ailleurs, la ruée actuelle des populations vers l’automédication et les recettes issues de la médecine alternative a conduit au lancement des recherches sur certaines plantes, notamment le quinqueliba et l’artermesia. « Nous étudions les plantes médicales mais ne pouvons pas encore les conseiller aux populations. Pour les prescrire, il faut qu’elles soient au préalable certifiées efficaces, que leur non nocivité soit établie et enfin qu’elles soient standardisées », a précisé le Pr Jean-Louis Essame Oyono, directeur du Centre de recherche.
Au sujet de la polémique entretenue sur la possible contagion des humains par des chauves-souris, le ministre s’est voulue claire : « Les chauves-souris sont des porteurs saints du Covid-19, l’Institut de recherche en développement l’a récemment prouvé. En tant que migrateurs, si les espèces mutées de Wuhan migrent vers le Cameroun, elles vont contaminer les nôtres. Nous travaillons à ce sujet avec le ministère des Forêts et de la Faune pour éviter ce cas de transmission inter espèces », a-t-elle précisé. Là encore, des recherches sur les chauves-souris sont aussi en cours.
Omer Kamga