(BFI) – Dans le cadre des missions qui lui sont assignées, le Fonds de développement des filières cacao et café (Fodecc) entend éclairer l’opinion sur la qualité, la conformité, ainsi que la pertinence de la gestion des ressources mises à la disposition des différents projets de production du cacao et du café. Un atelier a été organisé à cet effet mercredi dernier à Yaoundé, à l’initiative de Fonds de développement de ces spéculations.
Dans cette perspective, un atelier de lancement d’un audit s’est tenu mercredi dernier à Yaoundé. Selon le président du conseil d’administration (Pca), Auguste Essomba Ndongo, cette évaluation a pour finalité de permettre au gouvernement et au Fodecc de se faire une opinion sur la pertinence, l’efficacité et la transparence dans les initiatives financées par le Fonds entre 2006 et 2019, d’une part ; de préciser les perspectives de performance sur la base de la proposition de la note d’orientation pour les investissements à venir, en rapport avec la filière cacao et café, sur la décennie 2021-2030 d’autre part. De manière spécifique, il s’est agi d’examiner l’encadrement des projets par les ordonnateurs techniques. « Cet audit arrive au moment où on procède à l’évaluation du plan de relance qui lui-même a été mis en place en 2014 et qui arrive à échéance en 2020 », déclare Samuel Donatien Nengue, l’administrateur du Fodecc.
En ce qui concerne l’audit technique, trois questions méritent des réponses, d’après le Pca. Notamment l’impact des projets sur les acteurs de la filière cacao-café, l’apport de la première génération de ces projets aux acteurs desdites filières. Tels sont, entre autres, les catalyseurs qui devront orienter les travaux. Sont attendues de cet atelier des recommandations visant à définir les conditions et la stratégie appropriée pour : accroître la quantité et la qualité des produits du cacao et du café ; préconiser les meilleures approches pour améliorer la commercialisation des fèves d’exception qui proviennent du Cameroun et participer à l’amélioration des recettes d’exception et spécifiquement, garantir le relèvement des revenus des producteurs.
Pour ce qui est des objectifs de production, le compte, au terme de l’année 2020, est loin d’être bon, d’après le Pca. Car, l’on est passé de 200 000 tonnes de cacao et 50 000 tonnes de café en 2014 à 300 000 tonnes de cacao et 26 000 tonnes de café en 2020, pour des objectifs de production de 600 000 tonnes de cacao et 160 000 tonnes de cafés. Des pistes de solutions sont d’ores et déjà envisagées, à l’instar de l’ouverture d’un guichet de financement direct des producteurs par un mécanisme de subvention ou l’instauration de mesures d’incitation comme la « prime qualité ».