(BFI) – Sur la décennie 2020-2030, le gouvernement camerounais explique dans sa Stratégie nationale de développement (SND) qu’il entend satisfaire la demande d’énergie de l’économie nationale et envisage des exportations d’excédents vers les pays voisins, ceci en portant sa capacité d’énergie électrique installée à 5000 MW.
Pour ce faire, il poursuivra sa politique de développement d’un mix énergétique basé sur l’énergie hydroélectrique, l’énergie photovoltaïque, l’énergie thermique à base du gaz et l’énergie issue de la biomasse.
Concernant l’énergie hydroélectrique, le gouvernement poursuivra le développement des ouvrages de production à travers la réalisation des projets, en privilégiant l’approche des partenariats public-privé et des productions indépendantes d’électricité (IPP), notamment la construction des barrages hydroélectriques de : Nachtigal Amont (420 MW) ; Bini à Warak (75 MW) ; Menchum (72 MW) ; Song Dong (270 MW) ; Grand-Eweng (1 800 MW) ; Katsina-Ala (485 MW) ; Makaï (350 MW) ; Mouila-Mogue (420 MW) ; Kikot (450 MW) ; Njock (200 MW) ; Ngoila (84 MW) ; et Cholet (600 MW).
Durant la première phase de la stratégie gouvernementale de développement appelée « Vision 2035 », la capacité installée du Cameroun est passée de 933 MW à 1 650 MW, dégageant un gap de 1 350 MW de capacité de production par rapport à la cible de 3 000 MW envisagée en 2020. Le taux d’accès à l’électricité a atteint 90% en milieu urbain et seulement 20% en milieu rural. Toutefois, il y a lieu de relever la discontinuité du service d’électricité aux abonnés, en raison de nombreux délestages. Cette situation est accentuée par la vétusté des réseaux de transport et de distribution qui occasionnent des pertes d’environ 40% de l’énergie produite.
Rémy Ngassana