(BFI) – L’environnement économique peu favorable renforcé avec l’irruption de la crise sanitaire liée au coronavirus laisse croire qu’il faudra encore attendre pour voir la situation économique va s’inverser. Le déficit commercial a continué de se creuser au cours des trois dernières années, passant de 777 milliards de FCFA, en 2018 à 992 milliards FCFA en 2019, soit une aggravation de 4,4% du Produit intérieur brut (PIB).
En attendant les chiffres consolidés pour 2020, la tendance actuelle n’incite point à l’optimisme d’après les chiffres publiés par le comité technique national de la balance des paiements faisant état d’un déficit provisoire de 872 milliards de FCFA.
Globalement, les importations ont continué à avoir l’emprise sur les exportations, celles-ci ayant culminé à 3856 milliards de FCFA (environ 7 milliards de dollars) en 2019, contre un peu plus de 2392 milliards (4 milliards de dollars) pour les exportations, soit une hausse de 451,7 milliards par rapport à l’année précédente. Une dépendance économique extérieure dont les principaux produits sont entre autres, les carburants et lubrifiants (+251,2 milliards), les céréales (+111,7 milliards), les huiles brutes de pétrole (+47 milliards), à quoi l’on peut ajouter l’importation des matériaux de construction, les achats de véhicules, le poisson…
Pour l’année 2020, le déficit du compte courant pourrait se situer à 4% du Produit intérieur brut, ce qui constituerait un léger mieux par rapport à 2019, soit une diminution de 4,4% du PIB consécutive aux mesures restrictives liées au Covid-19 qui a amené à restreindre des importations comparé aux exportations qui n’ont pas connu une amélioration significative. Le gouvernement compte sur la politique d’import-substitution en vigueur depuis cette année pour réduire les importations et accroître les exportations, ce à quoi servira entre autres, l’accord de financement de 375 milliards de FCFA (674 millions de dollars) récemment conclu avec le FMI dans le cadre de la Facilité élargie de crédit (FEC) et du Mécanisme élargi du crédit (MEC).