(BFI) – A l’issue d’une mission de travail au Cameroun, la délégation du Fonds monétaire international (FMI) a livré ses conclusions à soumettre au conseil d’administration qui se tiendra en ce mois de Juillet. Si les perspectives à moyen terme restent positives, les équipes du FMI pensent que le rythmes des réforme structurelles devrait être accéléré pour que le pays puisse atteindre ses objectifs de développement.
Après deux semaines (15 au 29 juin) au Cameroun, la délégation du Fonds monétaire international (FMI) qui a effectué une mission relative aux consultations de 2022 de la seconde revue des accords aux titres de la facilité élargie de crédit (FEC) et du mécanisme élargi de crédit (MEDC) avec le Cameroun, vient de rendre sa copie. Elle a livré ses conclusions dans un communiqué de presse publié sur le site web de l’institution financière. L’on y apprend que l’équipe du FMI est parvenue à un accord avec les autorités camerounaises sur les politiques économiques et financières qui pourraient soutenir l’approbation de la deuxième revue du programme. Ledit accord sera soumis à la validation du conseil d’administration du Fonds au cours de ce mois de juillet, ce qui permettra le décaissement d’environ 73,6 millions de dollars, soit 46,1 milliards Fcfa.
« Les perspectives économiques pour 2022 restent positives et l’économie devrait croitre de 3,8%. Toutes fois, les perspectives sont assombries par une incertitude considérable découlant de la forte augmentation des prix internationaux des produits de base – en particulier du pétrole, des engrais et des denrées alimentaires – accentuée par la guerre en Ukraine, et du resserrement des conditions sur les marchés financiers internationaux » peut-on lire dans le communiqué. L’inflation moyenne quant à elle devrait s’élever à 4,6%, tandis que l’augmentation des recettes des exportations de pétrole devrait permettre d’améliorer le déficit de la balance courante, qui devrait atteindre 2,1% du PIB. Les autorités s’engent donc à mener une politique budgétaire axée sur une réduction progressive du déficit et ont d’ailleurs révisé le budget pour maintenir le déficit à 2,5% du PIB, soit à peu près le même niveau que dans le budget initial. Cela devrait permettre de ramener le stock de la dette publique à environ 44% du PIB d’ici à la fin 2022. L’équipe du FMI s’est également appesantie sur la situation des prix des denrées alimentaires pour s’en inquiéter. Elle s’est par contre félicité des « efforts déployés par les autorités pour assurer un approvisionnement suffisant en engrais, afin que la prochaine récolte soit abondante ».
Au rang des bons points du Cameroun aussi : les efforts continus des autorités pour améliorer la gestion des finances publiques et la gouvernance, l’exécution responsable du budget, le renforcement de la gestion financière des entreprises publiques, l’achèvement des projets d’infrastructures clés, dans les secteurs d’énergie et des transports. Il y a aussi l’engagement du Cameroun à faire respecter la réglementation des changes, notamment en ce qui concerne le rapatriement des recettes d’exportation, sans pour autant entraver les paiements légitimes à l’étranger. Si les perspectives à moyen terme restent positives, les équipes du FMI pensent que le rythmes des réforme structurelles devrait être accéléré pour que le pays puisse atteindre ses objectifs de développement.
