(BFI) – Au Cameroun, les importations des céréales ont atteint un niveau record de 543,7 milliards Fcfa en 2024, contre 387,7 milliards Fcfa en 2023. Une augmentation de 40 % en glissement annuel, qui s’explique par une hausse des volumes importés, lesquels ont progressé de 36 %.
Le Cameroun n’a pas réussi à promouvoir le consommons local en 2024 dans la catégorie des denrées alimentaires céréalières. Le pays de Paul Biya a battu un record en important un total de 543,7 milliards FCFA au cours de l’année. Ces importations céréalières sont en nette augmentation par rapport à 2023, où elles avaient coûté 387,7 milliards FCFA. Cette hausse annuelle s’explique principalement par l’augmentation des importations de riz.
Ce dernier constitue la principale composante des importations céréalières, représentant à lui seul 318,5 milliards FCFA, soit une hausse de 59 % par rapport à 2023. En effet, les quantités de riz importées ont également augmenté de 34 %, confirmant la dépendance croissante du pays vis-à-vis de cette denrée essentielle.Le deuxième produit céréalier le plus importé en 2024 est le blé, dont les importations ont coûté 214 milliards FCFA, soit une hausse de 20 % par rapport à l’année précédente.
Baisse des importations en 2023
Yaoundé, capitale du Cameroun, avait dépensé 387,7 milliards FCFA pour importer des céréales en 2023, marquant ainsi une baisse de 27 % par rapport à 2022 (525 milliards FCFA). Cette diminution était en partie liée à la politique d’import-substitution lancée en 2021, visant à privilégier les produits locaux. En 2023, Paul Biya y avait consacré 114,5 milliards FCFA, ce qui avait permis de réduire les importations de riz et de blé.
Cependant, cette tendance s’est inversée en 2024. Les importations de riz ont bondi, atteignant 318,5 milliards FCFA, contre 200,8 milliards en 2023. L’Inde et la Thaïlande sont les principaux pays fournisseurs, assurant à eux seuls 90,1 % du riz importé par le Cameroun.
Quant au blé, la France et la Pologne demeurent les principaux fournisseurs. Leurs exportations vers le Cameroun ont augmenté de 9 % en 2023.
Ces résultats montrent clairement les défis structurels auxquels fait face le Cameroun. Malgré les efforts pour promouvoir la production locale, le pays reste fortement dépendant des marchés internationaux pour répondre à ses besoins alimentaires. Cette situation expose l’économie camerounaise aux fluctuations des prix mondiaux et aux risques liés à la sécurité alimentaire.
Omer Kamga