(BFI) – L’Ambassadeur Ezéchiel Nibigira, ressortissant de la République du Burundi a été désigné au poste de Président de la Commission de la CEEAC pour un mandat de cinq (5) ans renouvelable. Ezéchiel Nibigira succède à l’angolais Gilberto Da Piedade Verissimo en fin de mandat.
Suivant la recommandation du Conseil des ministres tenu deux jours plus tôt, la 7e session extraordinaire de la Conférence des chefs d’États et de gouvernement de la CEEAC sur le renouvellement de l’Exécutif de la Communauté a entériné, dimanche 7 septembre 2025 à Sipopo, en Guinée équatoriale, la nomination d’Ezéchiel Nibigira à la tête de la Commission de la CEEAC. Le Burundais, ancien ministre des Affaires étrangères, a été nommé pour un mandat de 5 ans non renouvelable, précise le rapport des travaux.
Dès le début de ce mandat, il a déjà une mission : finaliser le processus de sélection des candidatures des nouveaux membres de la Commission. Pour ce faire, il bénéficie d’un délai de 45 jours à compter de sa nomination. Le cabinet Forvis Mazars, qui a fait état de plusieurs dysfonctionnements et difficultés dans le traitement administratif et technique des dossiers de candidature, appuiera néanmoins le nouveau président dans cette première mission.
Son arrivée à Libreville, qui abrite le siège de la CEEAC, étant prévue pour les prochains jours, l’ambassadeur Ezéchiel Nibigira devra travailler en collaboration avec les services actuellement en fonction au sein de la Commission, en attendant la prise officielle des fonctions des nouveaux membres. L’ancien chef de la diplomatie burundaise devra donc composer quelque temps avec son prédécesseur, Gilberto Da Piedade Verissimo. L’Angolais, dont la gestion a été très décriée, a tout de même reçu l’hommage des ministres et des chefs d’État de la CEEAC «pour le travail accompli» et pour «le dynamisme» dont son équipe et lui-même ont fait preuve tout au long de leur mandat, notamment en faveur de du processus d’intégration sous-régionale.
Son successeur devra néanmoins poursuivre le processus de réforme institutionnelle lancé en 2015. Un chantier qu’il avait quasiment laissé à l’abandon.
Placide Onguéné