(BFI) – 420 mégawatts c’est la capacité énergétique attendue du barrage hydroélectrique de Nachtigal. Si les travaux sont estimés à un taux global de 95,8% de réalisation, il faudra attendre le 18 septembre 2024 pour atteindre les 180 mégawatts injectés dans le réseau électrique camerounais et fin décembre pour la livraison du chantier. Un constat affiché lors de la visite de l’infrastructure par l’Administrateur du groupe Afrique II de la Banque mondiale, Abdoul Salam Bello le 20 août 2024, dont l’institution contribué au financement de l’infrastructure.
Dès le 18 septembre 2024, le barrage de Nachtigal injectera 180 mégawatts d’énergies au réseau interconnecté Sud grâce à la mise en service du 3ème groupe de l’infrastructure. Lors de la visite de l’Administrateur du groupe Afrique II de la Banque mondiale, Abdoul Salam Bello, les autorités en charge de la Nachtigal Hydro Power Company (NHPC) ont révélé ces chiffres ainsi que le taux d’avancement global des travaux du chantier du barrage de Nachtigal évalué à 95,8%. Satisfécit de l’administrateur du groupe Afrique II de la Banque mondiale dont l’institution a financé en partie les travaux à hauteur de 110 millions d’euros.
“Grand sentiment de satisfaction, de fierté aussi, pas nécessairement pour moi, mais surtout pour le pays dont j’ai l’honneur de représenter au conseil d’administration. On voit qu’en Afrique on peut faire aussi des projets aussi grands mais qui ont un impact au développement assez substantiel pour nos pays et pour les populations de nos pays puisqu’à la fin, ce qu’on dit c’est que le développement c’est contribuer à l’amélioration des conditions de vie de nos concitoyens ” indique Abdoul Salam Bello.
Grâce à cette infrastructure, le Cameroun renforce son leadership sous régional en matière d’accès à l’énergie. L’apport du barrage de Nachtigal devrait permettre de réduire la fracture énergétique dans le pays d’Afrique centrale, une condition pour atteindre les objectifs d’émergence visés. Selon les estimations de l’Institut national de la statistique (INS), le taux d’accès à l’électricité en zone urbaine au Cameroun était évalué à 87,6% en 2022 contre 28,4% pour la zone rurale. Outre la réduction des coûts de l’énergie pour les populations camerounaises, la réalisation de cette infrastructure devrait permettre au pays d’économiser, chaque année, 100 millions de dollars supplémentaires de coûts de production.
“Il s’agit tout d’abord de la concrétisation de la volonté du gouvernement camerounais à fournir de l’énergie, de l’énergie abordable à la population camerounaise. Donc, ce projet va contribuer à un coût de sortie du kilowatt qui va être cinq fois moins élevé par rapport à ce qui existe déjà. Pour nous c’est un programme extrêmement important, déjà pour le pays, ensuite naturellement pour l’espace sous-régional et enfin naturellement, je dirai contribue à l’initiative de la banque mondiale de connecter 300 millions d’Africains d’ici 2030 ” conclu l’Administrateur du groupe AfriqueII de la Banque mondiale.
Pour l’heure, seuls 2 groupes du barrage sont en service pour une puissance cumulée de 120 mégawatts d’énergie. La livraison du chantier devrait se faire d’ici à décembre 2024.
Avec Africa24