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L’autorité marocaine en charge du contrôle des assurances au chevet des assureurs face aux risques liés au Covid-19

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(BFI) – L’Autorité marocaine en charge du contrôle des assurances et de la prévoyance sociale (ACAPS) a pris des mesures visant à alléger la trésorerie des sociétés d’assurance, en ces moments difficiles que traverse le Maroc avec le covid-19. « L’Autorité a ainsi décidé d’adopter des mesures d’assouplissement qui couvrent la provision pour dépréciation des valeurs de placement, la provision pour risque d’exigibilité ainsi que les provisions pour créances et primes impayées », peut-on lire dans le communiqué de l’institution.

Dès cette année 2020, une provision de 60% devrait être constatée sur les primes ou cotisations encaissées par les intermédiaires d’assurance et non reversées dans les délais. Cela signifierait que les assureurs creusent dans leurs marges pour satisfaire à cette exigence. Pour le moment, la mise en application de la mesure est reportée à 2021 et dès 2022, on passera à une provision de 100%.

Le régulateur marocain a aussi pris des dispositions pour amortir le choc des pertes potentielles subies par les assureurs dans leurs opérations de placement sur les marchés financiers en l’occurrence celui de la Bourse de Casablanca. Ainsi, le seuil de provision pour dépréciation durable des actifs est passé de 25% à 30%. Ces mesures de l’ACAPS ne manqueront pas d’apporter une bouffée d’oxygène, notamment dans le cadre des performances financières de 2020.

Selon le dernier rapport de performance du secteur, l’encours global des primes émises à la fin du mois de février 2020 a baissé de 8,6% par rapport à celui du mois précédent. Dans ce contexte, on a senti comme un repositionnement des assureurs sur les activités de placement avec une part prépondérante pour les actions des sociétés cotées qui ont bondi de 11,4% entre février et janvier 2020, atteignant les 37,5 milliards de dirhams. Une augmentation non négligeable (+9,8%) a aussi été observée dans les placements sur les organismes de placement collectif de valeurs mobilières (OPCVM), de gros investisseurs boursiers avec un encours qui a atteint fin février, 31 milliards de dirhams.

Dans le même temps, la Bourse de Casablanca a été assez atone. La perte de valeur en dollars pour les sociétés cotées de la place financière de Casablanca a atteint un peu plus de 15,5 milliards $, selon des données de marché collectées par l’Agence Ecofin. Cela fait une perte globale de valeur de 25,2%.

Il est important de noter que 23 des 71 entreprises suivies sur ce marché financier affichent des pertes de valeur de 25% ou plus, et que 14 des entreprises cotées au Maroc affichent une dépréciation de plus de 30% depuis janvier 2020 parmi lesquelles des sociétés prisées comme Attijariwafa Bank, Maroc Télécom et autres.

Rédaction
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