(BFI) – En République démocratique du Congo, le gouvernement tente de diversifier l’économie fragile qui dépend essentiellement du secteur minier. Pour ce faire, le Premier ministre congolais, Sylvestre Ilunga Ilunkamba, a lancé ce mercredi la première « zone économique spéciale » pilote du pays dans la banlieue de la capitale Kinshasa.
Au final, 240 des 800 hectares prévus devraient être aménagés pour accueillir les entreprises industrielles et autres. Particularité : ces zones géographiques sont à la fiscalité avantageuse, ce qui devrait permettre au pays d’attirer les investisseurs étrangers et de créer des emplois locaux.
« Phase opérationnelle »
« La phase dans laquelle nous nous retrouvons, c’est la phase opérationnelle, c’est-à-dire que le Premier ministre, qui a signé le décret de la zone, remet officiellement ce site pour dire, monsieur l’aménageur qui avait été recruté par la Banque mondiale, voici le site pour l’aménager, le rendre viable, pour que les entreprises viennent s’y installer », explique Julien Paluku, le ministre congolais de l’Industrie à notre correspondant, Pascal Mulegwa.
3 500 emplois
Et le ministre de détailler les avantages qu’auront les entreprises sur place : « Toutes les usines qui vont s’y installer sont exonérées à l’exportation. C’est-à-dire, vous produisez ici, vous exportez à zéro franc, à zéro dollar. Vous importez tout le matériel à zéro franc, à zéro dollar. L’avantage, c’est qu’avec l’activité qui sera créée à l’intérieur de la zone, ces entreprises vont acheter les matières premières sur le territoire congolais. Cela va encore booster l’activité de l’économie congolaise pour que chacun vende dans la zone économique spéciale ce qu’il est en train de produire. Et c’est là où la RDC va gagner. C’est une nouvelle expérience en fait qui a réussi ailleurs et le président de la République a créé 6 espaces industriels. Nous commençons par l’espace de Kinshasa et nous avons déjà des demandes d’aménageurs qui veulent s’installer dans ces espaces pour que ça bouge de partout. »
Le gouvernement estime à 3 500 le nombre d’emplois directs que devrait créer cette première zone.