(BFI) – Longtemps considérée comme la voie de sortie de la dépendance en produits agricoles de première nécessité, l’autosuffisance alimentaire demeure une bataille pour limiter les importations des aliments, réduire l’insécurité alimentaire, vaincre la faim et combattre la vie chère.
La flambée des prix des denrées de base sur les marchés mondiaux ayant affaiblie les pays tributaires des importations pour nourrir leur population sont obligés aujourd’hui à un changement de paradigme. Des initiatives pour sortir de cette dépendance se sont avérées infructueuses du fait de la crise financière et sanitaire, mais aussi de l’inadéquation des politiques de gestion des budgets alloués par l’Etat.
Dans ce contexte et en tirant les leçons du passé, le Congo peut engager une véritable révolution agricole. Au cœur des priorités du Plan national de développement 2022-2026, le développement de l’agriculture, un des piliers de la diversification de l’économie. Cela n’est possible que par la mobilisation des moyens financiers pour enclencher sa modernisation et son industrialisation.
L’expérimentation de l’incubateur agricole par le ministère de l’Agriculture, dans le cadre du programme de transformation et de développement de ce secteur vital pourrait, à tout point de vue, servir de déclencheur pour la valorisation du travail de la terre auprès des jeunes ruraux souvent attirés par la ville faute d’occupations.
Le désir, mais surtout l’engagement étant clairement annoncé par les plus hautes autorités du pays, on peut croire que le moment est venu d’innover afin de réussir la transformation agricole et inverser durablement la courbe des importations.
Placide Onguéné