AccueilManagersDécideursL’Afrique maintient sa volonté d’exploiter ses hydrocarbures

L’Afrique maintient sa volonté d’exploiter ses hydrocarbures

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En 2023, l’Afrique continue d’abriter la plus forte population du monde sans accès à l’énergie, avec environ 600 millions de personnes sans accès à l’électricité et 900 millions de personnes ne bénéficiant pas de solutions de cuisson modernes. Le fait que le continent représente moins de 3% des émissions mondiales de gaz à effet de serre devrait conduire à des exigences différenciées dans les mesures à adopter pour atténuer le changement climatique. 

La question de savoir comment répondre à nos besoins énergétiques doit devenir la plus haute priorité des préoccupations de l’agenda de l’humanité et doit continuer à occuper notre réflexion.

William Ruto, Président de la République du Kenya indique « L’Afrique, avec seulement 16,7 % de la population mondiale, a historiquement été le plus petit contributeur au problème, cumulant moins de 2,9 % des émissions mondiales de gaz à effet de serre, alors que l’Afrique supporte le fardeau disproportionné des impacts négatifs et phénoménaux du changement climatique. »

Les pays africains s’organisent pour relever les défis d’accès à l’électricité. Les marchés de l’énergie jouent un rôle indispensable à cet égard, entre les pays disposant de ressources naturelles importantes et d’autres qui en sont privées. Au sein de l’espace Cedeao, le Pool énergétique d’Afrique de l’Ouest rassemble onze pays qui sont tous interconnectés pour des échanges d’énergie : Bénin, Burkina Faso, Côte d’Ivoire, Gambie, Ghana, Guinée, Libéria, Mali, Sénégal, Sierra Leone, Togo et Mauritanie. Au Sénégal, pays qui débute l’exploitation de pétrole et de gaz, le président sénégalais Macky Sall affirme que le pays a mis à jour sa législation pour s’engager dans l’exploitation des ressources de son pays.“Nous restons attachés à l’exploitation de nos ressources gazières et pétrolières. À cet effet, nous avons mis à jour notre législation sur la base de quatre impératifs ; d’une part, la gouvernance de l’industrie extractive selon les normes ITIE dont le Sénégal est membre depuis 2013. D’autre part, la répartition équitable des revenus entre les générations actuelles. Troisièmement, la participation de l’État en tant que partie prenante dans l’industrie gazière et pétrolière, quatrièmement, la prise en compte de l’intérêt du secteur privé national avec les lois locales sur le contenu local”.

Pour les dirigeants africains, l’énergie est considérée comme le moteur de l’industrialisation, la productivité, la croissance économique, le développement humain. Le développement du potentiel énergétique est aussi crucial pour atteindre les objectifs de l’Agenda 2063 et construire “l’Afrique que nous voulons”, d’après le président de la République de Namibie. « Nous vivons une renaissance des sources d’énergie renouvelables et non renouvelables sur notre continent qui nous permettra de relever les défis de la pauvreté, de la protection de notre planète et de l’industrialisation. Il y a cependant des choses que nous devons corriger afin de garantir que nous atteignons l’objectif que nous nous sommes fixés en tant que pays et en tant que continent. Pour que la renaissance énergétique africaine soit significative, l’Afrique doit être autorisée à explorer et à exploiter ses ressources naturelles pour la prospérité du continent. Nous ne devons pas uniquement acheminer les matières premières vers l’Europe, cela doit être dans l’intérêt des Africains ».

Les dirigeants africains maintiennent le plaidoyer pour la défense des intérêts du continent dans le domaine de l’énergie. Ils soutiennent la transition énergétique, tant qu’elle est juste et qu’elle n’empêche pas la réalisation des objectifs de développement durable du continent.

Avec Africa24

Rédaction
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