(BFI) – Pour un ex-ministre algérien de l’Industrie, les pays africains devraient rejoindre les BRICS dans les meilleurs délais, en vue de créer un groupe d’intérêt économique commun. D’ailleurs, le nouveau Président brésilien, Lula Da Silva, croit que son pays a “beaucoup à apporter et apprendre” au continent africain.
Dans un entretien accordé à Sputnik, l’ancien ministre algérien de l’Industrie, Ferhat Ait Ali, s’est réjoui de l’élection du leader du Parti des travailleurs (gauche), Luiz Inacio Lula Da Silva, au poste de Président du Brésil. Ce dernier a tissé des liens forts avec les pays africains.
Le ministre algérien estime que “c’est avec ce genre de puissance émergente et aussi avec le reste des BRICS [qui réunit le Brésil, la Russie, l’Inde, la Chine et l’Afrique du Sud, ndlr] qu’on doit créer un groupe d’intérêt économique commun. Nous avons une destinée commune (…), parce que nous avons en face une logique qui croit pour l’accumulation du capital à tout prix, par tous les moyens possibles imaginables”.
“Le Brésil a un rôle à jouer”
D’après l’interlocuteur de Sputnik, le Brésil aimerait étendre ses activités à un continent qui partage plusieurs traits communs avec le continent sud-américain.
“Ne serait qu’en termes de pluviométrie, plus basse que le Sahel, en termes de nature des sols. Donc on peut dire qu’à partir du Burkina Faso jusqu’au Congo, le Brésil a un rôle à jouer. Aussi, dans le domaine minier, les Brésiliens sont bien équipés et ils ont deux siècles d’expérience en la matière, et peuvent apporter leurs savoir-faire aux Africains qui, aujourd’hui, donnent les concessions minières à des groupes capitalistiques qui ne donnent pas le dixième ou le cinquième à ces pays, d’où sont originaires ces ressources”, a fait valoir Ferhat Ait Ali.
Dans le cas des BRICS, “ça serait mieux”, estime-t-il. Il y a des pays des BRICS qui sont aussi spécialisés dans le domaine minier et y sont aussi intéressés, comme la Chine et la Russie. “Pour pouvoir prendre en charge l’exploitation des ressources minières africaines au profit de toutes les parties, à savoir les Africains eux-mêmes, qui sont les propriétaires de ces ressources”, insiste l’ancien ministre.