(BFI) – La 15e Conférence des parties à la convention sur la diversité biologique (COP 15) est prévue en avril prochain à Kunming, en Chine. Prélude à cette rencontre internationale, des experts se sont réunis à nouveau le 18 février dernier pour formuler une position commune de la sous-région Afrique centrale.
Les recommandations de la sous-région ont été formulées au cours de la 33e réunion du Groupe de travail biodiversité d’Afrique centrale, une entité communautaire composée des experts de la Commission des forêts d’Afrique centrale (Comifac) et points focaux de la convention de la biodiversité et de ses protocoles additionnels. La Comifac qui s’est élargie avec l’adhésion de l’Angola insiste sur les efforts en faveur de la gouvernance forestière, la lutte contre la déforestation, la promotion des aires protégées, l’adaptation climatique.
La réunion du groupe de travail de la Comifac soulève des enjeux à défendre dans le cadre de la préservation forestière, un pari important en guise de levier stratégique de la préservation de la biodiversité régionale. La Comifac milite pour une utilisation durable des ressources naturelles, un partage juste et équitable des avantages découlant de l’exploitation des ressources génétiques, une santé humaine et environnementale, un bien-être humain…
Les experts ont également voulu mettre un accent sur le renforcement de la juridiction internationale aux fins de la réglementation de l’usage des ressources issues de la biodiversité, le draft 1 du cadre mondial biodiversité post 2020 et l’examen des questions inscrites aux ordres du jour de la 24e rencontre de l’organe subsidiaire en charge de fournir des avis scientifiques, techniques et technologiques en matière de gestion forestière. La démarche devra permettre aux pays membres de la Comifac d’harmoniser leurs vues avant la Cop15 en Chine.
À noter que la réunion devrait aboutir à une déclaration de Kunming pour marquer un élan politique aux négociations. Les négociations finales se tiendront en présentiel à Kunming, du 25 avril au 8 mai. Selon la secrétaire exécutive de la convention des Nations unies sur la diversité biologique, Elizabeth Maruma Mrema, le rendez-vous de Kunming est essentiel étant donné les incertitudes persistantes créées par la covid-19 et la nécessité de réunions en face à face pour conclure les négociations complexes sur le cadre mondial pour la biodiversité.
Organiser la Cop15 en deux parties, a poursuivi Elizabeth Maruma Mrema, permettra de progresser au maximum concernant les sujets difficiles restants, avant les rencontres finales. Elle devient l’événement phare de l’année dans la mobilisation internationale pour préserver la biodiversité, car les recommandations issues de ce congrès doivent contribuer à la définition des nouveaux objectifs en faveur de la biodiversité à l’horizon 2030 qui doivent être adoptés lors de la Cop15.
Cédric Boyomo