(BFI) – Une information récente fait état de la décision du groupe Dangote de se faire livrer deux millions de barils de pétrole brut américain d’ici la fin du mois de février. Un choix critiqué.
Au Nigeria, la décision du groupe Dangote de s’offrir du brut américain a suscité, jeudi 1er février, une controverse au sein de la presse locale. Cette controverse concerne particulièrement les raisons pour lesquelles les ressources pétrolières du Nigéria ne sont pas utilisées pour alimenter la raffinerie du groupe récemment mise en service.
Selon les analystes relayés par Bloommberg, ce choix serait justifié par plusieurs raisons. Si le groupe Dangote a décidé de se tourner vers des fournisseurs pétroliers américains, c’est d’abord en raison des propriétés chimiques du brut américain. Ce dernier, grâce à sa forte teneur en essence, semble mieux correspondre aux besoins opérationnels de la raffinerie.
L’autre raison clé de ce choix stratégique concerne la société publique du pétrole du Nigéria (NNPC Ltd). La société d’État qui détient une participation dans la raffinerie Dangote, s’était engagée à approvisionner l’infrastructure en brut dans le cadre de l’accord convenu avec Dangote Group. Toutefois, les livraisons effectives de brut nigérian n’ont pas atteint le volume convenu.
Par ailleurs, l’option en faveur du brut américain est en lien avec des raisons financières. Contrairement au brut nigérian qui se négocie généralement à un prix supérieur, celui américain est actuellement plus viable d’un point de vue économique tout en restant compétitif sur le marché mondial en dépit des coûts de transport.
Rappelons que la raffinerie du groupe est récemment entrée en service et son opérationnalisation devrait permettre de traiter 350 000 b/j dans un premier temps, soutenant ainsi l’ambition des autorités nigérianes de limiter l’importation de produits pétroliers.
Avec Agence Ecofin