(BFI) – Dimanche 7 avril 2024, à l’occasion de la célébration ce de la Journée mondiale de la santé, la section Afrique de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a interpellé la quarantaine d’Etats qu’elle couvre autour des grosses lacunes qu’ils doivent encore combler en matière de santé publique.
Le thème 2024 de cette Journée était « Ma santé, mon droit ». La Directrice régionale de l’OMS pour l’Afrique, Matshidiso Moeti a insisté sur le besoin de choix politiques audacieux et de « réformes législatives et politiques pour réaliser le programme de couverture sanitaire universelle » en Afrique.
« Nous savons que de nombreuses personnes dans notre région ont encore besoin d’aides pour accéder à des services de santé essentiels de qualité, en grande partie à cause de droits non respectés. Cette situation est encore aggravée par les crises prolongées et en cours telles que les conflits, les changements climatiques, l’insécurité alimentaire, les foyers de maladies et les épidémies », a relevé la haute fonctionnaire de l’OMS.
« Le droit à la santé est un droit universel de tous les êtres humains, quelle que soit leur race, leur couleur, leur sexe, leur langue, leur religion, leurs opinions politiques ou autre, leur origine nationale ou sociale, leur fortune, leur naissance ou toute autre situation », a souligné Matshidiso Moeti.
Cet appel ne cache pas les avancées réalisées en la matière ces dernières années sur le continent, a fait remarquer la Directrice de l’OMS Afrique, précisant qu’« entre 2000 et 2020, l’espérance de vie des femmes africaines est passée de 54 à 67 ans, et que le taux de mortalité maternelle a diminué de 33%, ce qui équivaut à 531 décès maternels pour 100.000 vies contre 788 auparavant ».
D’après les statistiques de l’institution onusienne, « le nombre d’enfants sur le continent mourant avant l’âge de cinq ans a diminué de 50% entre 2000 et 2017, tandis qu’au cours de la même période, le nombre de nouvelles infections au VIH et de décès liés au SIDA a diminué de 44% et 55% respectivement en Afrique ».
Autre motif de satisfaction de l’OMS, le « nombre de décès dus à la tuberculose sur le continent a diminué de 26% entre 2011 et 2021, tandis que certaines maladies anciennes comme la polio, la dracunculose et le tétanos maternel et néonatal sont sur le point d’être éradiquées ».